Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de glèbe, avec le suffixe -eux. Mot créé par André Chouraqui pour traduire l’hébreu ancien אדם, adam, de אדמה, adama (« terre ») dans la Genèse. Ce mot est généralement traduit par Adam ou l’homme. Chouraqui souhaitait par là faire ressortir plus clairement le lien entre le nom d'Adam (et la nature de l'homme) et la terre dans l'esprit de la Genèse. Voir l’étymologie du latin homo (« homme ») et terrien.

Nom commun modifier

Invariable
glébeux
\ɡle.bø\

glébeux \ɡle.bø\ masculin

  1. (Toujours précédé de l'article défini le). Le premier homme, ou l'homme universel, aussi appelé Adam ou l'homme, dans la Genèse.
    • Elohîms crée le glébeux à sa réplique, à la réplique d’Elohîms, il le crée, mâle et femelle, il les crée. [...] Mais une vapeur monte de la terre, elle abreuve toutes les faces de la glèbe. IHVH-Adonaï Elohîms forme le glébeux ­Adâm, poussière de la glèbe Adama. Il insuffle en ses narines haleine de vie: et c’est le glébeux, un être vivant. [...] IHVH-Adonaï Elohîms prend le glébeux et le pose au jardin d’‘Édèn, pour le servir et pour le garder. IHVH-Adonaï Elohîms ordonne au glébeux pour dire: « De tout arbre du jardin, tu mangeras, tu mangeras, mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, oui, du jour où tu en mangeras, tu mourras, tu mourras. » — (La Bible Chouraqui, Desclée de Brouwer, 2003, pp. 20-21 (« Entête » (Genèse), I, 27; II, 6-7; 15-17). Traduction André Chouraqui)

Variantes modifier

  • Or, la Bible, il l'a justement retraduite, directement de l'hébreu, qui est aujourd'hui sa langue vivante, au français. Son travail a donné lieu à une interprétation nouvelle du texte, jusqu'alors essentiellement traduit du grec au français. Pour Adam, par exemple, on donnera une traduction littérale qui le nomme Le Glébeux. « Actuellement, les spécialistes disent que je suis le premier traducteur de la Bible qui possède l'hébreu et dont la langue vivante est l'hébreu », dit-il. Cette traduction était nécessaire, souligne-t-il, parce qu'« un texte vit dans sa langue. Quand le traducteur ne connaît pas la langue, cela fait un trou ». — (Le Devoir, 4 octobre 2003)
  • Dans sa fameuse traduction, André Chouraqui va jusqu'à appeler Adam « le Glébeux ». Tandis qu'Eve se traduit par « la Vie » ou « la Vivante ». D'où l'interprétation symbolique moderne qui consiste à voir en Adam la notion d'espace et, en Eve, le notion de temps, soit les deux dimensions principales de la Création. — (L'Express, 21 décembre 2000)

Traductions modifier