Français modifier

Étymologie modifier

(1735) De Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre, du latin gloriola, diminutif de gloria (« gloire »).[1]

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
gloriole glorioles
\ɡlɔ.ʁjɔl\

gloriole \ɡlɔ.ʁjɔl\ féminin

  1. Vaine gloire que l’on tire de petites choses.
    • Si, à cette époque, sa fille avait été d’âge à se marier et si vous vous étiez présenté, il eût été facile de parler, avec chance de succès, à sa gloriole. Quand on est parti de bas, on est toujours sensible à la vanité, si intelligent qu’on soit. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • […] toujours est-il que j’ai eu la croix et que j’ai été porté à l’ordre du jour. C’est le plus beau de mon affaire ; j’avoue que j’ai eu un instant de gloriole […]. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange-Gardien, 1888)
    • A supposer, par exemple, […] qu’il n’eût pas nui à une personne contre laquelle il se croyait des griefs, […], aussitôt se glissait, s’insinuait, en lui, une certaine satisfaction et une certaine gloriole, aboutissant à cette inepte conclusion qu’il était supérieur à bien d’autres ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • La gloriole, la vieille coquette qui met des rubans aux chapeaux des conscrits, la vieille marchande de médailles et de cocardes commençait ses ravages. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 157)
    • C’est pour la gloriole qu’il rapatrie son enfant à Gentilly…que ça va faire bien dans tout le quartier cet enterrement du jeune héros. — (Alphonse Boudard, Le corbillard de Jules, Éditions de la Table Ronde, 1979, page 104)
    • Constance s'était effrayée en lisant ce poème dédié à son visage. N'en avait pas tiré gloriole. — (Wendy Delorme, Le corps est une chimère, 2018, Au Diable Vauvert, page 240)

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier