Étymologie

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(1697)[1] Du grec ancien γνῶσις, gnôsis (« connaissance »)[2].

Nom commun

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Singulier Pluriel
gnose gnoses
\gnoz\

gnose \ɡnoz\ féminin

  1. (Religion, Philosophie) Doctrine affirmant que la connaissance de Dieu est intuitive, et qu’elle est le résultat d’une révélation intérieure (gnose chrétienne).
    • Le salut par la gnose. — (Ernest Renan, à propos des Valentiniens)
    • On a voulu introduire une fausse gnose à la place de la véritable. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Nouv. myst. 2)
    • À la recherche désintéressée du vrai, à la contemplation de l’harmonie du monde, à la science (épistimé), se substitue la gnose, la révélation de mystères transcendants à la raison humaine. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
  2. (Histoire, Religion) Doctrine des hérétiques qui prétendaient que les êtres spirituels sortis du sein de Dieu doivent y retourner.
  3. (Histoire, Religion) Gnosticisme, doctrine qui accordait un sens purement spirituel à l’Écriture.
  4. (Histoire, Religion) Nom donné par mépris aux quiétistes réunis autour de Madame Guyon et de Fénelon, ainsi qu’à leur interprétation de la religion.
    • Cette duchesse de Mortemart était, après la duchesse de Béthune, la grande âme de la gnose, et la mieux aimée de l’archevêque de Cambrai, qui de son diocèse gouvernait toutes ces consciences. — (Saint-Simon, Mémoires, VIII, 5, éd. Chéruel, 1856)
    • M. de Chevreuse, malgré son abjuration de Port-Royal où il avait été élevé, n’était pas si outré que son beau-frère. C’était un composé fort bizarre à cet égard. Non moins abandonné à Mme Guyon, à M. de Cambrai surtout, et à toute sa gnose, il avait retenu de son éducation une aversion parfaite des jésuites. — (Saint-Simon, Mémoires, IX, 14, éd. Chéruel, 1856)
  5. (Occultisme, Ésotérisme) Connaissance du mystère du monde promise aux seuls initiés.
    • La gnose alchimiste.
    • Ces traditions prétendaient reproduire, non pas l’histoire évangélique connue de tous, mais des entretiens secrets, le plus souvent postérieurs à la Résurrection, dans lesquels le Sauveur expliquait à ses apôtres, à Marie-Madeleine et autres femmes de son entourage, les plus profonds mystères de la gnose. De là, les évangiles de Thomas, de Philippe, de Judas, les petites et grandes Questions de Marie, l’évangile de la Perfection, etc. — (Dictionnaire apologétique de la foi catholique)

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • gnose sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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