Étymologie

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De gober, avec le suffixe -eur.

Nom commun

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SingulierPluriel
gobeur gobeurs
\ɡɔ.bœʁ\

gobeur \ɡɔ.bœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : gobeuse)

  1. Personne qui gobe.
  2. (Sens figuré) (Familier) Personne qui croit facilement tout ce qu’on lui dit, gobet, crédule.
    • — Vous savez, je ne suis pas un gobeur, moi ; mais, vraiment il me faisait de la peine… Non là, vrai !  (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
    • C’est une invention […] tout simplement des journalistes, qui ont fait avaler cette énorme pilule au public, toujours gobeur !  (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 960)
    • Il aura fait croire aux Parisiens gobeurs qu’il était célèbre en Provence et aux gens de son village toulonnais qu’il était célèbre à Paris. Cette imposture à deux compartiments le caractérise tout entier, avec sa double et parfaite ignorance de la langue d’oc et du langage français.  (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Fantômes et Vivants, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 27)
    • Les romanciers anglo-saxons, en général, sont beaucoup plus « gobeurs » ; il leur suffit d’écrire : «  Elle portait une robe de serge bleue », pour sentir cette étoffe sous leurs doigts, et si la dame pleure, ils pleurent aussi.  (Julien Green, Journal 1946-1950 - Le Revenant, Plon, 1951 ; réédition Le Livre de Poche, 1975, page 120)
    • Ton Agster et les autres ne sont que des escroguignols, des égareurs, des champignons maudits qui hallucinent une flopée de gobeurs dans ton genre !  (Denis Guelpa , Le bâtard de Calvin, L'Âge d'Homme, 1988, page 118)

Dérivés

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  • gobeur de mouches (personne qui s’en va le nez en l’air, la bouche ouverte et semble vouloir avaler les mouches qui volent)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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