Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français gosillier, « passer comme par un gosier ».

Verbe modifier

gosiller \ɡɔ.zi.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. On dit que l’eau-de-vie gosille quand, dans la distillation, elle passe mêlée de vin.
  2. Parler, raconter, dire
    • Il n'est ne pie ne calandre / Qui ne seust pas gosillier, / Ce qui me fet si merveillier. — (Les Dits de Hue Archevesque, trouvère normand du XIIIe siècle, Paris, 1885)
  3. Vomir
    • aux pays de Papagosse où les chiens chient la poix, les chats gosillent le diamerdis, les femmes enceintes pissent un pucelage gros comme le bras, & les grenoüilles crachent les oysons touts cuits & farcis — (Bruscambille, En Faveur du Galimathias, Les Plaisants Paradoxes de Bruscambille et autres discours Comiques, 1617)
    • Mais non, plustost bouchez d'un mouchoir vos narines, / Et principalement ces beautez tant divines, / Ou bien fleurez un peu quelques fleurs de jardins, / De peur de goziller vos tripes et boudins. — (Pierre Troterel, Les Corrivaux, 1612)
    • Aujourd’hui, ce sont les chansons de Chevalier, de Constantin Rossi ou de Lucienne Boyer qui passent à travers murs, poussées par la même machinerie qui les gosille ailleurs, sur les tables de bridge de la plaine Monceau ou sur les genoux des mondaines des avenues balayées. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier