Français modifier

Étymologie modifier

(1245) Dérivé de grammaire, avec le suffixe -ien.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
grammairien grammairiens
\ɡʁa.mɛ.ʁjɛ̃\

grammairien \ɡʁa.mɛ.ʁjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : grammairienne)

  1. Celui ou celle qui s’est spécialisé dans l’étude de la grammaire.
    • Beaucoup de grammairiens ont agité la question de savoir si, dans la déclinaison des mots, il faut suivre la dissimilitude ou la similitude, c'est-à-dire, en d'autres termes, l'anomalie ou l'analogie. — (Varron, De la langue latine, livre 10, traduction dans Œuvres complètes de Macrobe, Varron, Pomponius Mela, sous la direction de M. Nisard, Paris, Dubrochet, Le Chevalier & Compagnie, 1850, page 572)
    • Depuis Ronsard et Joachim du Bellay les meilleurs esprits trouvent l’orthographe française trop surchargée, sentent le besoin de la simplifier. Voici pourquoi. C’est qu’elle était très simple au XVe siècle, et que les grammairiens du XVIe siècle, par affectation scientifique, par pédantisme, l’avaient grièvement compliquée. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
    • Il [Émile Faguet] fait des plaisanteries de grammairien, innocentes et peu compréhensibles, et il est impossible de savoir, pendant qu’il parle, à quoi il pense. Combien je donnerais pour le confesser, s’il se confesse ! — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 233)
    • Tout bouge, tout évolue. Le pédantisme, qui veut figer la langue, est la lettre morte d'une science vétilleuse.
      Il est vrai qu'il n'y a pas de langue sans grammaire : mais il est plus vrai encore que la langue doit s'interdire de n'être qu'une affaire de grammairien.
      — (Pol Vandromme, Jours d'avant, L'Âge d'Homme, 1993, page 81)
  2. (Antiquité) Celui ou celle qui s’adonnait à l’étude ou à l’enseignement des lettres en général.
    • Hilperik avait pris quelques uns des goûts de la civilisation romaine. Il […] avait la prétention d’être grammairien, théologien et poète. Ses vers latins, où les règles du mètre et de la prosodie étaient rarement observées, trouvaient des admirateurs parmi les nobles gaulois qui applaudissaient en tremblant. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
    • Est-ce Athénée, un grammairien, qui pouvait se préoccuper de la façon dont nos pères comprenaient la musique ? — (Ernest Bosc, L. Bonnemère, Histoire des Gaulois sous Vercingétorix, Librairie de Firmin-Didot, Paris, 1882)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin grammairien
\ɡʁa.mɛ.ʁjɛ̃\
grammairiens
\ɡʁa.mɛ.ʁjɛ̃\
Féminin grammairienne
\ɡʁa.mɛ.ʁjɛn\
grammairiennes
\ɡʁa.mɛ.ʁjɛn\

grammairien \ɡʁa.mɛ.ʁjɛ̃\

  1. (Grammaire) Qui concerne la grammaire.
    • Quel paradoxe que de se tourmenter en français, que de souffrir dans une langue grammairienne, dans l’idiome le moins délirant que soit ! Sanglots géométriques ! — (Emil Cioran, cité par Dumitra Baron, De l’inconvénient de traduire : Promenade cioranienne dans les sentiers de la traduction, Atelier de traduction No4 (2005), Cercul traducătorilor (Cercle des traducteurs) de la Facultatea de Litere (Faculté des Lettres) de l’Universitatea (Université) « Ştefan cel Mare », Suceava (Roumanie), p. 38)

Synonymes modifier

Prononciation modifier

Références modifier