Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de griève, avec le suffixe -ment.
A remplacé (1457) avec l'orthographe griefvement l'adverbe en ancien français griement (V. 1130) ou grivement (V. 1175), dérivé de l'ancien adjectif grief, grieve (1130-1140). Signifie à l'origine "fortement", puis prend sa valeur moderne "gravement" (1457)[1].

Adverbe modifier

grièvement \ɡʁi.jɛv.mɑ̃\

  1. (Vieilli) Gravement (en parlant d'une atteinte morale).
    • Il n'est pas à croire que Dieu s’en tienne si grièvement offensé. — (Louis Bourdaloue, Serm. 20e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, page 237)
    • On peut par la seule attention qu’on donne à la médisance, pécher très grièvement. — (Louis Bourdaloue, Exhort. faux témoign. rendus contre J. C. t. II, page 24)
    • Ce scélérat devrait être poursuivi au parlement de Paris et être puni plus grièvement qu’à la cour des aides. — (Voltaire, Lett. Damilaville, 16 sept. 1766)
    • — Soyez tranquille, ma nièce, quand les fadaises et billevesées que débitent ces baladins dont les affaires m’intéressent fort peu, m’ennuieront par trop grièvement, je vous regarderai et soudain j’ouvrirai l’œil clair comme basilic. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
  2. Gravement (en parlant d'une atteinte physique).
    • Le colonel, peu grièvement blessé, se retira sur la Loire et quitta Tours avant le licenciement. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Robert historique de la langue française, 1992, 1998.