Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Dérivé de grincer, avec le suffixe -ment.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
grincement grincements
\ɡʁɛ̃s.mɑ̃\
Le grincement produit par l'ouverture et fermeture du portail du cimetière du Mas Rillier en 2016.
 

grincement \ɡʁɛ̃s.mɑ̃\ masculin

  1. Bruit désagréable produit par certains frottements.
    • De ma mère on ne voit rien, on n’entend rien, qu’un grincement de soie : ce sont ses ongles qui en veulent à sa ceinture.
      Ce grincement dans le silence a quelque chose de terrible. Pour des augures, c’eût été un présage ; pour mon pauvre père, c’en était un aussi ; il annonçait des malheurs. Il devait nous en arriver au moins un, en effet, dans cette ville que traversait, neigeuse et triste, notre fiacre muet.
      — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Hervé les avait vus distinctement tracasser la grille et un grincement de ferrailles lui apprit qu'ils l’avaient fermé à clé, derrière eux, après l’avoir ouverte en arrivant, et qu'ils étaient en train de la rouvrir pour s’en aller. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 137)
    • Des clappements, des crissements et d’étranges grincements rythmiques s’éveillaient, aussitôt que l’intrépide pédaleur avait fait quelques tours de roue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 45 de l’édition de 1921)
    • Elle comptait les clous de la porte depuis un bon moment lorsqu'elle entendit le grincement d'une porte qu'on ouvre et le bruit d'un verrou tiré et Yavdokia en chemise et les yeux gros de sommeil apparut enfin sur le seuil : […]. — (Le récit ukrainien soviétique, traduit de l'ukrainien, Kiev : Éditions Dnipro 1982, p. 454)
    • J’éduquais mon oreille à traduire des multitudes de sons infimes, petits trots de souris et grincements de bois, […]. — (Claude Collignon, L'œil de la chouette, Éditions du Seuil, 1988, page 41)
  2. (En particulier) Action de grincer les dents.
    • Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier