gripette
Étymologie
modifier- (Nom commun 1) (1839) Dérivé de gripper (« agripper ») avec le suffixe -ette[1].
- (Nom commun 2) (1880) Même étymologie[1].
- (Adjectif) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
gripette | gripettes |
\ɡʁi.pɛt\ |
gripette \ɡʁi.pɛt\ féminin
- (Québec) (Belgique, Nord de la France, désuet) Petite fille colérique, petite peste.
Ferdinand brûlait d’éclaircir le soupçon qu’il avait contre cette petite gripette, assez connue déjà dans le monde (bien qu’elle n’y fût que depuis sept ans) pour ne pas inspirer grande confiance dans son caractère ; la réputation d’une vie commence de bien bonne heure dans les familles.
— (Marceline Desbordes-Valmore, Minette, Musée des familles, 1839, page 362)Se plaignait sans arrêt de moi à Petite-Ismelda, me faisait passer sur le dos ses mauvais coups et ça n’arrêtait pas parce que cette gripette était superactive, malagauche et, de toutes les filles, la plus malcommode, la plus hargneuse et la plus hypocrite.
— (Victor-Lévy Beaulieu, James Joyce, l’Irlande, le Québec, les mots - Essai hilare, Éditions Trois-Pistoles, 2006)J’ai une petite fille qui va avoir 2 ans au mois de septembre ! Elle est un peu gripette sur les bords ! À chaque fois que je lui dis non, ou bien essaie de l’orienter vers autre chose lors de conflits, elle pique une crise !
— (jessIK, Quoi faire avec un mini gripette de 20 mois (enfant qui pique des crises pour tout), magarderie.com, 25/05/2011)
- (Argot) (Extrêmement rare) Sexe de femme[2].
C'est d’ailleurs, lorsqu’ils furent au paddock qu’avec beaucoup de gentillesse elle débrida son verrou pour offrir à son patron sa charmante gripette, et malgré sa risette et son chiqué elle gaffait d’un châsse façon anthracite le roi qui montait à l’assaut comme un général de hussards braguemardeurs.
— (Pierre Devaux, La Bible en argot, Nigel Gauvin, 1990, page 204)
Variantes orthographiques
modifierTraductions
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
gripette | gripettes |
\ɡʁi.pɛt\ |
gripette \ɡʁi.pɛt\ masculin
- (Québec) Démon, diablotin.
À chaque sacre, ma foi de gueux ! je m’attendais à voir le ciel se crever sus notre tête pour nous acrapoutir, ou la rivière s’ouvrir sous le canot pour nous abîmer tous au fond des enfers, avec chacun un gripette pendu à la crignasse.
— (Louis-Honoré Fréchette, Tipite Vallerand, in Édouard-Zotique Massicotte, Conteurs canadiens-français du XIXe siècle, Beauchemin & fils, 1902, page 152)— Vous avez vu sortir quoi, Memère ?
— (Jean de La Glèbe, Le Diable est aux vaches, Imprimerie de l’Action Sociale, 1911, page 70)
— Le guiabe en personne : Satan et ses petits, Belzébut avec sa grand’fourche, parmi les sarpents, les escarpions, les éclairs, la chasse-galerie, les lutins, les gripettes, tout y était. Pi ça sentait !… je sais pas quoi… J’ai jamais vu in odeur pareille !Il faut cesser de voir le secteur privé dans la santé comme un gripette, comme un démon.
— (Pierre Fortin, Entretien avec Gérald Filion, 21/05/2013)
Adjectif
modifiergripette \ɡʁi.pɛt\ féminin
- (Mauricie) soupe au lait, pas à prendre avec des pincettes.
- Y'é gripette comme toute. Laisse-lé s'calmer.
Notes
modifier- Il y a très peu de noms masculins de la langue française terminant par -ette. D’autres exemples de tels mots sont les suivants : bal-musette, cornette (épicène), coupe-ciboulette, cytosquelette, exosquelette, gambette (épicène), lance-roquette, lette (épicène), magnétocassette, musette (épicène), octette, quartette, quintette, radiocassette, ristrette, septette, sextette, nonette, squelette, tagette, transpalette et trompette (épicène).
Traductions
modifierPrononciation
modifier- Canada (Québec, Mauricie, Shawinigan)(adjectif)(vernaculaire) : écouter « Gripette. Regarde donc ça, s'il est gripette à'matin, lui! [Prononciation ?] »
- Canada (Shawinigan) : écouter « gripette [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « gripette [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ a et b « gripette », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 16, page 73, colonne 2 (haut), 1922-2002 → consulter cet ouvrage
- ↑ Lucien Rigaut, Dictionnaire d’argot moderne, P. Ollendorff, 1888, page 403