Français modifier

Étymologie modifier

Nom donné en 1797 à une peine effectuée au bagne (et par extension le bagne), par l'un des déportés, l'avocat Tronson du Coudray. Elle est dite sèche car elle ne fait pas couler le sang, contrairement à la vraie guillotine, car on était assuré de mourir (tôt ou tard) au bagne (du fait qu'aucune remise de peine n'était faite).

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
guillotine sèche guillotines sèches
\ɡi.jɔ.tin sɛʃ\

guillotine sèche \ɡi.jɔ.tin sɛʃ\ féminin

  1. (Histoire) (France) Peine de déportation ou de transportation.
    • Les ratés de la guillotine sèche au total, la « guillotine sèche » dont les Directeurs de 1797 avaient espéré une irréversibilité proche de celle de la guillotine sanglante, n'aura été fatale, directement, que pour six des premiers déportés de fructidor : […]. — (Philippe de Ladebat, Seuls les morts ne reviennent jamais: les pionniers de la guillotine sèche, 2008, page 339)
  2. (Par extension) Lieu où est effectuée cette peine.
    • L’attentat manqué de la rue Saint-Nicaise, perpétré contre le Premier Consul par les royalistes le 24 décembre 1800, permet à Fouché d’arrêter des jacobins et d’en déporter une centaine vers les « guillotines sèches » de Guyane (…) — (Jean-Pierre Rioux, Les Bonaparte : volume 1, 1982)
  3. (Par hyperbole) Relégation ; ostracisme.
    • […] ; il avait peur que la démocratie ne fût menacée d'une nouvelle « guillotine sèche », sembla­ble à celle qui avait fait tant de mal aux démocrates vertueux durant les scandales de Panama. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.279)

Traductions modifier

Prononciation modifier