Étymologie

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Du latin hebetare émousser, affaiblir »).

hébéter \e.be.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rendre stupide.
    • Déjà néanmoins les fleurs avaient été froissées, les yeux s’hébétaient, et l’ivresse gagnait, selon l’expression de Rabelais, jusqu’aux sandales.  (Honoré de Balzac, L’Élixir de longue vie, 1831)
    • « Voilà sans doute la lie de la France, pensait Lucien ; cela est bête et vendu. Mais du moins cela n’a pas peur et ne regrette pas le passé, et ils n’hébètent pas leurs enfants en les réduisant pour toute lecture à la Journée du Chrétien.  (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Et c’est pour servir cette passion d’un autre que je m’hébète depuis huit mois par le travail de bureau le plus excessif, et dans le fait le plus stupide.  (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Il y voyait un supplément de sept mille francs à recevoir, et il en avait besoin pour ajuster une affaire absolument semblable à celle de Thuillier, indiquée par Claparon, que le malheur hébétait.  (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)

Traductions

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Prononciation

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Références

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