Français modifier

Étymologie modifier

De haillon. Ce verbe serait un néologisme créé par Jean Giono[1].

Verbe modifier

haillonner (h aspiré)\a.jɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Couvrir de haillons.
  2. Réduire en haillons.
    • Je regarde venir ! répond l’Écureuil en achevant de haillonner son bloudjine au tronc rugueux de l’arbre. — (Frédéric Dard, San Antonio : Viva Bertaga !, 1968, chapitre 3)
    • Avant cette date, engageons-nous de clochardiser et de haillonner sur le continent le drapeau français, le Franc CFA, les produits français (T…., B……, C…..et autres). — (François Fabregat, « Le MMLK appelle à des manifestations devant les Ambassades de France en Afrique », blogs.mediapart.fr, article du 20 janvier 2019, consulté le 24 février 2020)
  3. (Sens figuré) Avoir une apparence de haillons.
    • D’autres vols de corneilles et de corbeaux s’étaient de ce temps levés des endroits où ils s’acagnardaient, et s’approchaient en haillonnant. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 147)
  4. (Vieilli) (Argot) Posséder sexuellement, à la va-vite.
    • Comment se dit « relation sexuelle précipitée » en argot ? Biscoter, baiser sur le pouce, baiser en lapin, artiller, haillonner — (Sébastien Le Fol, « Dsk, les mots pour le dire », blog.lefigaro.fr, article du 25 août 2011, consulté le 24 février 2020)

Traductions modifier

Références modifier

  • J. B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la langue française, dictionnaire des mots nouveaux, Léautey (2e éd.), 1845, page 210
  1. Selon Michel Bigot et Bruno Vercier, auteurs du dossier qui accompagne la réédition du « Hussard sur le toit » (Gallimard, 1995, collection Folio Plus, page 501, note 37).