Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De l’arabe dialectal et maghrébin hogra et classique حقر (« mépris »).

Nom commun modifier

Invariable
hogra
(h aspiré)\ɔ.ɡʁɑ\

hogra (h aspiré)\ɔ.ɡʁɑ\ féminin

  1. (Maghreb) (Politique) Oppression, exclusion ou brimade injuste, abus de pouvoir ou d’autorité ou déni de justice, couplés d’impunité.
    • Toutefois, d’autres problèmes ont pris le devant de la scène, dont le plus important est la hogra (littéralement « mépris »), terme par lequel les Algériens désignent l’arbitraire des décisions officielles, les abus d’autorité qui se produisent à tous les niveaux, et le fait que les agents de l’État n’ont pas de comptes à rendre et peuvent violer la loi et les droits des citoyens en toute impunité. — (International Crisis Group, ?l=2&id=1539 Algérie : agitation et impasse en Kabylie, Rapport Moyen-Orient / Afrique du Nord N°15, 10 juin 2003)
    • À Al Hoceima, les manifestations populaires se poursuivent. La population rifaine condamne ‘‘Al Hogra’’, la marginalisation, le chômage, la pauvreté, la discrimination, l’injustice sociale, etc. — (H. Zaatit, « Al Hoceima : Mais qui va arrêter la colère des Rifains ? », La Nouvelle Tribune Politique, 18 mai 2017)
    • Le terrorisme, sous toutes ses formes, s’alimente non seulement aux prétendues sources de « la misère » matérielle (pauvreté et chômage), mais aussi et surtout à ces sources de la « hogra » que le petit peuple impute à l’abus de l’autorité des petits chefs, au défaut de justice et d’équité qui serait consubstantiel à nos pratiques administratives. — (Ahmed Rouadjia, Lettre au chef du gouvernement algérien, postée le 31 juillet 2008)
    • Les déclinaisons de « la hogra » sont forcément multiples et en tout cas suffisamment ductiles pour devenir un argument d’élaboration d’un rapport de force avec les acteurs institutionnels -on l’a observé d’abondance et pas seulement en Kabylie- apparaissent, en même temps, encore trop floues pour initier de véritables mouvements sociaux porteurs autant de contestation que de projets alternatifs. — (Abdelmadjid Merdaci, « La Hogra » en Algérie, Essai de lecture, algerie-dz.com, 6 mai 2004)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier