idole
Étymologie
modifier- fr Du latin idolum. Dans idōlum (o long), l’accent est sur do, et la forme régulière est, en français, idole ; cependant, en des très anciens textes, on trouve idle. fr ydele. Il y a eu, dans la latinité, du moins à l’époque de formation des langues romanes, une prononciation avec accent sur i conforme à l’accentuation grecque ; comparer avec encre, qui offre un cas semblable.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
idole | idoles |
\i.dɔl\ |
idole \i.dɔl\ féminin
- (Religion) Figure, statue représentant une divinité qui fait l'objet d'une adoration religieuse, précisément, une idolâtrie.
Une idole de pierre, de bois.
Les prêtres des idoles.
- (Par métonymie) Divinité que sa statue représente.
Adorer une idole.
- Pour mieux tenir debout
L’homme inventa la fable
Se vêtit de légendes
Peupla le ciel d’idoles
Multiplia ses panthéons
Cumula ses utopies — (Andrée Chedid, Rythmes, 1 « Rythmes », Gallimard, Paris, 2003 (2018), page 33)
- (Sens figuré) Personne adulée, riche, puissante, etc, à qui on prodigue les honneurs, les louanges.
Il y a toujours eu, dans les cours, des idoles et des idolâtres.
— (Jean-Louis Guez de Balzac, Le Prince, 5 - cité pat Littré)Que je faisais de vous une idole dans mon cœur.
— (Marquise de Sévigné, 48 - cité pat Littré)– Ça, c'est niet. J'ai mes limites. La perspective de changer le slibard plein de pisse de mon idole ne m'enchante pas, mais je n'ai pas le choix, alors ça va.
— (C. J. Skuse, « Un peu d'urine pour le dessert », dans Rock addict, traduit de l'anglais (États-Unis) par Alice Marchand, Gallimard Jeunesse, 2012)
- Ce qui fait le sujet de l’affection, de la passion de quelqu’un.
Il y a longtemps que les hommes, toujours vains, font leur idole de la gloire.
— (Jean-Baptiste Massillon, Petit carême, Gloire)Cet honneur a toujours été l’idole des hommes.
— (Blaise Pascal, Provençal, 14)
- Se dit d’une personne qui se tient à ne rien faire, passive comme une statue.
Il est là comme une idole.
D’abord nous n’avons su non plus que d’une idole
— (Jean de Mairet, Soliman, III, 8)
Lui tirer de la bouche une seule parole.Poppée est bien [dans son buste] la jolie idole que devait élever puis briser un caprice de Néron.
— (Ampère, L’Histoire romaine à Rome, Introduction, p. LV)
- (Zoologie) Ampullaire, coquille univalve, aussi connue sous le nom de dieu manitou ou manitou, mollusque gastéropode d’eau douce (Pomacea urceus, anciennement Ampullarius urceus).
Synonymes
modifierApparentés étymologiques
modifierTraductions
modifier- Allemand : Idol (de) ; Abgott (de) masculin, Abgöttin (de) féminin ; Götze (de), Götzenbild (de) ; Leitfigur (de) ; Schwarm (de), Götterbild (de) neutre, Gottesbild (de) neutre
- Anglais : idol (en)
- Arabe : وثن (ar) wathan, وَثَن (1) (ar), صَنَم (1) (ar)
- Bambara : boli (bm)
- Bulgare : кумир (bg)
- Coréen : 우상 (ko) usang
- Danois : idol (da)
- Espagnol : idolo (es)
- Espéranto : idolo (eo)
- Grec : είδωλο (el) ídholo neutre
- Ido : idolo (io)
- Indonésien : berhala (id)
- Italien : idolo (it)
- Japonais : 偶像 (ja) gūzō
- Néerlandais : afgod (nl) masculin, afgodes (nl) féminin, idool (nl)
- Norvégien : idol (no)
- Occitan : idòla (oc)
- Polonais : idol (pl)
- Portugais : idolo (pt)
- Russe : идол (ru)
- Sicilien : ìdolu (scn) masculin, ìdulu (scn) masculin
- Slovène : malik (sl) masculin
- Suédois : idol (sv)
- Tchèque : idol (cs) ; bůžek (cs)
- Vieux slave : капиштє (*) neutre
Divinité que sa statue représente. (2)
- Shimaoré : mungu wa sanamwe (*)
Prononciation
modifier- France (Nancy) : écouter « idole [Prononciation ?] »
- Mulhouse (France) : écouter « idole [Prononciation ?] »
- Lyon (France) : écouter « idole [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- idole sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (idole), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « idole », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « idole », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage