Français modifier

Étymologie modifier

(Fin XIXe siècle) De immoral avec le suffixe -isme. Note : L’allemand Immoralismus précède de peu le mot français et a pu influencer son apparition.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
immoralisme immoralismes
\i.mɔ.ʁa.lism\

immoralisme \i.mɔ.ʁa.lism\ masculin

  1. (Philosophie) Morale différente ou inverse de la morale courante, et particulièrement de la morale chrétienne.
    • Nietzsche et l’immoralisme.
    • L’immoralisme, le matérialisme scientifique et l'athéisme remplaçant définitivement l'antithéisme des anciens révoltés, ont fait corps, sous l'influence paradoxale de Hegel, avec un mouvement révolutionnaire qui, jusqu'à lui, ne s'était jamais séparé réellement de ses origines morales, évangéliques et idéalistes. — (Camus, Homme révolté, 1951, page 179)
    • L’œuvre la plus célèbre de Barbey d’Aureville est son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru en 1874, dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.
  2. (Par extension) Remise en cause, mépris de la morale établie.
    • L’immoralisme de Gide.
    • La vie amoureuse de Brentano exprime toute la complexité de cette âme faite de hardiesse et de crainte, d’immoralisme et de scrupule, de faiblesse et de brusque décision. — (Béguin, Âme romant., 1939, page 271)
    • Et toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 174)
  3. Scepticisme quant à l’influence de la morale sur le comportement des individus.

Quasi-synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier