impiété
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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impiété | impiétés |
\ɛ̃.pje.te\ |
impiété \ɛ̃.pje.te\ féminin
- Mépris pour les choses de la religion.
J’entends crier de toute part à l’impiété. Le chrétien est impie en Asie, le musulman en Europe, le papiste à Londres, le calviniste à Paris, le janséniste au haut de la rue Saint-Jacques, le moliniste au fond du faubourg Saint-Médard. Qu’est-ce donc qu’un impie ? Tout le monde l’est-il, ou personne ?
— (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)En voyant ses mauvais mœurs, ses goûts épicuriens, l’impiété même dont il faisait profession ouverte, sauf à s'en défendre tant bien que mal, soupçonnerait-on que Costar était d'église ?
— (Monseigneur Antonin Fabre, Les ennemis de Chapelain, tomes 1 & 2, collect. Études littéraires sur le XVIIe siècle; Éditions A. Fontemoing, 1897, p. 160)Tout le monde étant d'accord pour me désigner nettement sous le nom de scepticisme, d'impiété ou de laïcisme l'esprit dominant du département, tout le monde aussi, on l'a vu, reconnaît son esprit de progrès.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Action, parole, sentiment qui dénote du mépris pour la religion.
Commettre des impiétés.
Dire des impiétés.
Cet ouvrage renferme des impiétés.
- (Par extension) Mépris pour des sentiments universellement respectés.
Sa conduite à l’égard de son père fut une impiété.
Traductions
modifier- Anglais : profanity (en)
- Néerlandais : goddeloosheid (nl)
Prononciation
modifier- Aude (France) : écouter « impiété [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (impiété), mais l’article a pu être modifié depuis.