Français modifier

Étymologie modifier

(1845)[1] Dérivé de invitable, avec le préfixe in-.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
ininvitable ininvitables
\i.nɛ̃.vi.tabl\

ininvitable \i.nɛ̃.vi.tabl\

  1. Que l’on ne peut inviter ; indigne d'être invité.
    • Je suis malheureusement ininvitable. Je veux dire que la vie m’est déjà difficile quand je suis isolé, mais me serait impossible si ma chambre était encastrée dans une demeure où l’activité des autres me ferait souffrir pendant mes crises [...] — (Marcel Proust, Correspondance générale, publiée par Robert Proust et Paul Brach, volume 3, Plon, 1932, page 5)
    • Lénine était décidément trop grossier, et, quand, vers 1907, il s’entoura d’aventuriers, comme Krassine, de demi-brigands, comme Staline, de consternantes médiocrités, comme Zinoviev, la solitude qui l’entoura fut celle qui entoure les gens infréquentables, ininvitables. — (Alain Besançon, Être russe au XIXe siècle, Armand Colin, 1974, page 162)
    • Bel exemple de largeur de vue que Gertrude Stein n’a pas suivi, elle reste inébranlable : James Joyce lui semble tantôt hautain (il ne tient pas compte de sa royauté) tantôt ennuyeux, quant à Nora, elle est « ininvitable ». Dans le code du snobisme steinien, c’était une condamnation à la mort civile. — (Dominique Desanti, La femme au temps des Années folles, Stock/Laurence Pernoud, 1984)

Antonymes modifier

Traductions modifier

Références modifier

  1. Figure dans la seconde édition de Enrichissement de la langue française : dictionnaire de mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers, Paris, 1845, page 347.