Étymologie

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(XIVe siècle) Du latin insultare (« sauter sur, attaquer, insulter »).

Verbe 1

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insulter \ɛ̃.syl.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Outrager de fait ou de parole, avec dessein prémédité d’offenser.
    • Il l’insulta : « Vous voyez que ce merdeux se fout de moi et vous restez piqué comme une andouille, bon à rien, manche à couilles. » — (Charles Bouillet, Abel, Éditions Gallimard, 1977, p. 289)
    • Ils décapitaient leurs ennemis et avaient inventé aussi la tradition du mooning, qui consistait à montrer son cul et qu'ils utilisèrent la première fois pour insulter les missionnaires espagnols. — (Carl Hiaasen, Presse-people, Éditions des Deux Terres, 2012)
  2. (Vieilli) (Militaire) Attaquer vivement et à découvert. — Note : Se disait ordinairement en parlant d’une place de guerre et des fortifications.
    • En Amérique, ces chiens sauvages sont des races anciennement domestiques, ils y ont été transportés d'Europe, et quelques-uns ayant été oubliés ou abandonnés dans ces déserts, s'y sont multipliés au point qu'ils se répandent par troupes dans les contrées habitées, où ils attaquent le bétail et insultent même les hommes. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Chien », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 644)
    • En 1585, des escadres anglaises avaient attaqué, sans déclaration de guerre, Saint-Domingue et Carthagène. Une année plus tard, Drake insulta Lisbonne et détruisit, à Cadix, une flotte entière de navires de transport. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 9)

Verbe 2

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insulter \ɛ̃.syl.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Manquer à ce que l’on doit aux personnes ou aux choses.
    • Je prends l’auditoire à témoin que nous n’avons pas insulté au tribunal, au peuple ni à la justice nationale ! — (Georges Jacques Danton, Actes du Tribunal révolutionnaire, recueillis et commentés, ‎Gérard Walter, Mercure de France, 1968, page 440)
    • Elle se faisait coupable à plaisir, pour insulter au monde et pour se consoler de ne pas avoir eu avec celui qu’elle pleurait cette communication parfaite. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ansch. II, Paris, 1832 ; p. 66)
    • Leur faste insulte à la détresse publique.
    • Leur allégresse insulte à ma douleur.

Synonymes

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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Dérivé de insult, avec le suffixe -er.

Nom commun

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Singulier Pluriel
insulter
\Prononciation ?\
insulters
\Prononciation ?\

insulter \Prononciation ?\

  1. Insulteur.