Voir aussi : Jars

Français modifier

Étymologie modifier

Probablement[1] de l’ancien bas-vieux-francique *gard (« épine, baguette » → voir jarre), par comparaison de la verge du jars avec une baguette. Voyez l’évolution sémantique de verge.

Nom commun 1 modifier

Invariable
jars
\ʒaʁ\
 
Un jars
 
Armoiries avec un jars (sens héraldique)

jars \ʒaʁ\ masculin (pour la femelle, on dit : oie)

  1. Mâle de l’oie domestique.
    • Scapin fit signe de la main aux comédiens de rester immobiles, et bientôt du fourré déboucha un magnifique jars, le col tendu, la tête haute, et se dandinant avec une stupidité majestueuse sur ses larges pattes palmées. Deux oies, ses épouses, le suivaient confiantes et naïves. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Les deux jars, en tête, s’arrêtèrent brusquement, hanchant sur une patte, leurs grands becs jaunes tournés l’un vers l’autre ; et les becs de chaque bande, tous à la fois, suivirent le bec de leur chef, tandis que les corps hanchaient du même côté. — (Émile Zola, La Terre, troisième partie, chapitre VI)
    • Au même instant, des dizaines d’oies sauvages, prévenues du danger se ruèrent vers le ciel, comme aspirées par un tourbillon ascensionnel. […] À la pointe de la flèche, Tadeuz crut reconnaître le jars qu’il avait laissé fuir. — (Bernard Lenteric, L'empereur des rats, 1997, Plon, page 47)
  2. (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté de passant. À rapprocher de canard, cane, canette, cygne et oie.
    • De sinople au jars d’argent, becqué et membré d’or, au chef cousu de gueules chargé d’une croix aussi d’argent, qui est de Fronton → voir illustration « armoiries avec un jars »

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Invariable
jars
\ʒaʁ\

jars \ʒaʁ\ masculin

  1. (Désuet) Variante de jarre, le poil.
  2. (Vieilli) (Argot) Jargon, argot.
    • L’un et l’autre connaissaient à fond le slang, qui est le « jars » londonien, et l’« entravaient » avec une égale facilité. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 187)
    • — Merci, qu’est-ce que c’est que ce pissat de mulet ?
      — C’est du cognac.
      — Du visqui, il me faudrait. Je veux du visqui. Et où est l’autre enfant de maquereau, Alexandre ?
      — Il s’est trissé, madame.
      — Il s’est trissé, madame. Dis donc, t’en es encore au jars des
      Pieds-Nickelés, toi, l’enfant de chœur ? — (Boris Vian, Le Chasseur français, 1955. Le Livre de Poche, 2008, page 206)
    • Elle entravait peut-être lap à mon jars. Tant pis, je n’allais pas traduire. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre XII)

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Voir aussi modifier

Références modifier