jouer de la prunelle

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Étymologie modifier

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Locution verbale modifier

jouer de la prunelle \Prononciation ?\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de jouer)

  1. (Soutenu) Jeter des œillades ; faire quelques signes des yeux. — Note : Il se dit ordinairement en parlant des signes qu’un homme et une femme se font l’un à l’autre, quand ils sont d’intelligence.
    • Il ne voulut point la tirer de la tête, de peur qu'elle n'eût l'esprit et l'âme coquette; cependant on a eu beau faire, ce malheur n'a pas laissé d'arriver; et le prophète Isaïe se plaignait, il y a déjà longtemps, que les filles d'Israël allaient la tête levée et la gorge nue. Dieu ne voulut pas la tirer des yeux, de peur qu'elle ne jouât de la prunelle; cependant Isaïe se plaint encore que les filles avaient l'œil tourné à la galanterie. — (Juif, dans L’Encyclopédie, 1re éd. tome 9, dirigée par D’Alembert & Diderot, 1751, p. 50)
    • La jalousie lui monta d'abord à la tête comme une vapeur maligne. Mille soupçons, plus noirs que l'encre, s'emparèrent de son imagination. Ils ne firent que croître et embellir ; car, tandis que le frère jouait de la guitare, la sœur jouait de la prunelle, comme s'il n'y eût point eu d'ennemi en campagne. — (« Intrigues amoureuses de la cour d'Angleterre », chap. 9 des Mémoires de Grammont dans les Œuvres du comte Antoine Hamilton, 1re partie, Paris : chez A. Belin, 1818, p 106)
    • Nous arrivâmes chez eux un jour de fête; […]. On nous reçut comme des convives attendus; la curiosité des villageois n'avait rien de fatigant, et quoique les femmes jouassent de la prunelle avec assez d'audace, la malice de leur œillade ne pouvait nous intimider longtemps. — (Francis Wey, « Les Calabres et la Sicile », dans La Revue de Paris, nouvelle série : tome 30, Paris : au bureau de la revue, 1841, p. 237)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Références modifier