Français modifier

Étymologie modifier

Viendrait de cagneux[1], ou de khâgneux.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
khâgne khâgnes
\kaɲ\

khâgne \kaɲ\ féminin

  1. (France) (Argot scolaire) Dans les lycées français, deuxième année de classe préparatoire littéraire aux concours des ENS et aux grandes écoles.
    • La khâgne vit comme une société fermée, hiérarchisée, avec ses rites, son hymne, son langage, ses fétiches, son initiation. Le respect est dû aux anciens qui redoublent ou qui triplent – les kharrés et les khubes, sans parler des rares « archikhubes » qui ont réussi à « intégrer » l’École. — (Yvan Craipeau, Mémoires d'un dinosaure trotskyste, secrétaire de Trotsky en 1933, Éditions L'Harmattan, 1999, page 72)
    • Sabine Pallières est la mère d’un crétin en duffle-coat vert sapin qui, après ses deux khâgnes et Sciences-Po, ira probablement diffuser la médiocrité de ses petites pensées dans un cabinet ministériel de droite. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 132)
    • C’est dans la salle d’étude de la khâgne de Louis-le-Grand, j’en témoigne, que se tint le premier secrétariat de Sartre. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre VIII)
    • Devant moi un homme à petites lunettes de fer, le visage austère et impassible, qui me ramène en khâgne. Le colleur de philo. Voilà, j'étais devant le Commandeur et il m'interrogeait. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, page 92)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier


Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. « khâgne », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « khâgne », Larousse.fr, Éditions Larousse