Français modifier

Étymologie modifier

Du latin lethargia et du grec ancien ληθαργία lêthargos (« sommeil »)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
léthargie léthargies
\le.taʁ.ʒi\

léthargie \le.taʁ.ʒi\ féminin

  1. (Médecine) Sommeil profond et continu qui donne au malade une apparence d’insensibilité complète.
    • Être, tomber en léthargie.On le croyait mort, il n’était qu’en léthargie.
    • Et ce médecin qui ne venait point, ce médecin des morts, comme le nommait madame Gabin ! Lui, verrait bien tout de suite que j’étais simplement en léthargie. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
  2. (Sens figuré) Grande insensibilité, extrême nonchalance anormales et inquiétantes.
    • Depuis notre séparation, il ne pleurait plus, et même si j’en étais réduite à une léthargie de survie, c’est-à-dire à ne même pas rêver de reprendre notre lien comme on reprend un accroc, à l’intérieur de moi l’instinct s'inquiétait pour cette petite âme si peu armée pour la suite et qui manifestait, si jeune, des dispositions aussi bizarres. — (Tatiana Arfel, L’Attente du soir, chap. 8, Éd. José Corti, coll. « Les Massicotés », 6e éd., Paris, 2018 (2008), page 116)
    • Sortir d’une profonde léthargie. — Tirer quelqu’un de sa léthargie.
  3. (Sens figuré) Assoupissement ; torpeur.
    • D’autre part, la crise très sérieuse que le Maroc traverse en ce moment, crise amenée précisément par les tendances réformatrices de Mouley Abd-El-Aziz, démontre à l’évidence que le Maghrib, plongé depuis des siècles dans une léthargie profonde, ne se relèvera jamais de ses propres forces. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 14)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier