Français modifier

Étymologie modifier

Du latin labyrinthus ( « bâtiment dont il est difficile de trouver l'issue » ), issu du grec ancien λαβύρινθος, labúrinthos ( « labyrinthe », « nasse de pêcheur » ). Par extension « le jeu du poisson pris dans la nasse ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
labyrinthe labyrinthes
\la.bi.ʁɛ̃t\
 
Le labyrinthe de la cathédrale de Reims. (2)
 
Le labyrinthe osseux humain. (4)

labyrinthe \la.bi.ʁɛ̃t\ masculin

  1. (Antiquité) Édifice composé d’un grand nombre de chambres et de galeries dont la disposition était telle, que ceux qui s’y engageaient parvenaient difficilement à en trouver l’issue.
    • Le labyrinthe de Crète fut construit par Dédale pour le roi Minos.
    • Le plus célèbre labyrinthe était celui d’Égypte que nous a décrit Hérodote.
  2. Tracé sinueux, muni ou non d’embranchements, destiné à égarer celui qui s’y engage.
    • Quoique très-poissonneux, le Rhône n'est pas exploité fructueusement sous le rapport de la pêche; on se borne à enfermer et saisir dans des labyrinthes analogues à ceux des bourdigues, connus sous le nom de casteoux, le poisson qui circule du fleuve au marais par les roubines. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 82)
    • (Par analogie)Achevons de nous mêler aux soixante mille habitants que renferme actuellement la capitale géorgienne. Perdons-nous à travers le labyrinthe de ses rues, au milieu de sa population cosmopolite. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Il fournit l'idée qui séduisit la marquise, tout en obtenant l'approbation de Mme de Matefelon : établir autour du bassin un labyrinthe, tel qu'il était de mode d'en avoir dans les anciens jardins français.
      Un maître jardinier de Chinon apporta des dessins à choisir ; on adopta le plus compliqué, et le petit bois inextricable fut planté le prochain hiver.
      On respecta le bouquet d'arbres de haute futaie qui environnait la colonnade, mais pour l'atteindre, il fallait connaître le secret du labyrinthe, sous peine de se perdre une demi-journee dans un dédale d'allées et de contre-allées sans issue.
      — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 68)
    • Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l'année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. — (Michel Racine & Françoise Binet, Jardins de Provence, Édisud, 1987, page 132)
    • Derrière le labyrinthe disgracieux en béton, ces tours sans fin où se nichent plus de 500 logements, neuf bacs à compost en bois sont désormais installés, qu’alimentent 80 foyers. — (Pascale Krémer, « Un maître-composteur en plein Paris », Le Monde, 28 juillet 2017)
  3. Grand embarras ; complication ; embrouillamini.
    • Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. […]. Un véritable labyrinthe de papier — pour ne pas dire de paperasserie — dans lequel ils redoutent de se perdre à jamais. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L'Usine nouvelle, no 3195 du 3 juin 2010)
    • S’engager dans le labyrinthe de la procédure.
    • Cette affaire est un labyrinthe d’où il ne sortira qu’à grand-peine.
  4. (Anatomie) Cavité intérieure de l’oreille, parce qu’elle contient plusieurs conduits diversement dirigés.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Holonymes modifier

Méronymes modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Voir aussi modifier