lardon
Français modifier
Étymologie modifier
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
lardon | lardons |
\laʁ.dɔ̃\ |
lardon \laʁ.dɔ̃\ masculin
- (Cuisine) Petit morceau de lard coupé en long, qu’on introduit dans la viande avec une lardoire.
- Certains plats restent à la carte toute l’année : frisée aux lardons, bouquet de crevettes sauce cocktail, gambas flambées au pastis, bavette d’aloyau à l’échalote, tête de veau sauce gribiche […]. — (Petit Futé Seine-et-Marne, 2008, page 103)
- Mettre des lardons dans un bœuf à la mode.
- (Sens figuré) (Familier) Raillerie piquante contre quelqu’un.
Le tout agrémenté de lardons à l'adresse de Bernage et de l'étranger que Bernage avait introduit dans les coulisses du Châtelet et qu'il allait prochainement présenter au Cercle.
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 3)[…], et, ici encore, les éloges qu'il décerne à M. Jullien sont entremêlés de lardons à l'adresse de certains de ses confrères ou de directeurs qui lui sont particulièrement chers : […].
— (« Bulletin bibliographique », dans Le Courrier de l'Art, 9e année, n° 3 du 29 mars 1889, p. 163)- Poursuivre quelqu’un de ses lardons.
- (Technique) Petit morceau de métal servant à boucher une fissure ou à reforcer une pièce.
- Le forgeron chauffe le fer, lui donne une chaude, c'est-à-dire le soumet à un feu violent, le bat, le martèle, le forge, l’écrouit (c.-à-d. le bat à froid), le larde (c.-à-d. lui met un lardon , morceau de renforcement), […]. — (Jean Humbert, Le français en éventail, Éd. Panorama, 1961)
- (Horlogerie) Pièce de métal plate, longue et fine et qui constitue la potence d’un échappement à roue de rencontre ou à verge.
La vis sert à faire mouvoir le lardon L de la potence qui porte le trou où entre le pivot de la roue de rencontre ; ce mouvement du lardon L est pour servir à former l'échappement , et à rendre égales les chutes de la roue de rencontre.
— (L'art de l'horlogerie, enseigné en trente leçons, ou: Manuel complet de l'horloger et de l'amateur, par un ancien élève de Breguet, tome 2, Bruxelles : chez Veuve P. J. De Mat, 1828, p. 482)
- (Sens figuré) (Familier) (Argot) Enfant en bas âge.
Comme c’était un garçon loyal et qu’un « lardon » franco-allemand avait été le fruit de cette conquête, il avait fait de la mère du garçon sa femme légitime, non sans difficultés administratives et familiales.
— (Edmond Michelet, Rue de la Liberté, 1955)- Pour se faire des finances
On fabrique des lardons
On touche l’assurance
Et les allocations — (Boris Vian, Le Petit Commerce, 1955) - Des trucs qu’on n’ose plus lire aux lardons d’à présent, crainte qu’ils vous balancent le bouquin à la frime en vous traitant d’horribles. — (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, II, 1)
- — Père Igor : Mais alors, ça veut dire qu’on ne me soupçonne pas ! C’est génial ! Je n’ai plus besoin de me cacher ! Je vais pouvoir retourner au village et reprendre le catéchisme…
— Sœur Marie-Thérèse : Ah parce que c’est lui qui se farcit les lardons ? — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
Synonymes modifier
- Sens 5 : Voir la section « Synonymes » du terme « enfant ».
Dérivés modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- France (Vosges) : écouter « lardon [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « lardon [Prononciation ?] »
- Normandie (France) : écouter « lardon [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Voir aussi modifier
- lardon sur Wikipédia
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lardon), mais l’article a pu être modifié depuis.