Français modifier

Étymologie modifier

Du latin latinizare (« traduire en latin »), variante hellénisante de latinare.

Verbe modifier

latiniser \la.ti.ni.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Histoire) Romaniser, dans la langue et dans les mœurs.
    • Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
  2. (Linguistique) Donner une terminaison ou une forme latine à un mot d’une autre langue.
    • Les Romains, qui ne connoissoient ni l'un ni l'autre de ces bœufs sauvages avant de les avoir vus en Germanie, ont adopté ces noms: de vrochs ils ont fait vrus, et de visen, bison; et ils n'ont pas imaginé que le bœuf sauvage, décrit par Aristote sous le nom de bonasus, pouvoit être l'un ou l'autre de ces bœufs dont ils venoient de latiniser et de gréciser les noms germains. — (Œuvres complètes de Buffon, mises en ordre et précédées d'une notice historique par A. Richard, Paris : chez Baudouin frères & chez N. Delangle, 1826, vol. 17, page 28)
    • Dans Pantagruel, François Rabelais se moque joyeusement du jargon prétentieux des écumeurs de latin. Ces derniers étaient des étudiants de la Sorbonne ayant pris l’habitude de latiniser leur propre langue à un tel point qu’ils en devenaient inintelligibles pour le reste de la population.
  3. (Religion) Faire adopter les rites de l’Église latine.
    • La société grecque et l'Église doivent se tenir sur le qui-vive parce que le Vatican n’a pas abandonné ses objectifs permanents de latiniser les Grecs. — (Dimitri Kitsikis, Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, 1994)

Quasi-synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier