Français modifier

Étymologie modifier

(1936) Dérivé de logicisme, avec le suffixe -iste.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
logiciste logicistes
\lɔ.ʒi.sist\

logiciste \lɔ.ʒi.sist\ masculin et féminin identiques

  1. Qui applique, extrapole les notions du domaine de la logique à d’autres domaines.
    • Il s’agit ici de tout autre chose : la conscience est convertie ; elle a suffisamment creusé la double voie des dogmatismes aussi bien rationalistes qu’empiristes, aussi bien intellectualistes que volontaristes, aussi bien logicistes que fidélistes, pour savoir que dans la direction d’extériorité, ces doubles voies ne peuvent aller qu’en accentuant leur écart. — (Georges Bastide, De la condition humaine : essai sur les conditions d’accès à la vie de l’esprit, page 280. Éditions F. Alcan, collection « Bibliothèque de philosophie contemporaine », 1939.)
    • C’est bien ainsi qu'on l’entendra dans le conventionalisme logiciste, qui reprend sur ce point et même exaspère le dualisme que commandait le dogmatisme des essences. — (Robert Blanché, La science physique et la réalité : réalisme, positivisme, mathématisme, page 79. Presses universitaires de France, 1948.)
    • Les langues sont-elles interprétables en termes de systèmes logiques, ne le sont-elles que pour partie, ou en sont-elles totalement indépendantes ? Les linguistes sont divisés. Les uns demeurent méfiants, sinon ignorants. Les autres connaissent la tentation logiciste, dont l’apparition, dans l’histoire de la grammaire, suit un parcours cyclique. — (Claude Hagège, L’homme de paroles : contribution linguistique aux sciences humaines, chapitre VI (« La langue, le réel, la logique »), page 143. Éditions Fayard, collection « Le temps des sciences »), 1985.)
    • Le projet logiciste consiste ainsi, par un mouvement analytique et régressif, à fonder les mathématiques sur la nouvelle logique dont la philosophie a pour tâche d’expliciter les principes. — (Denis Vernant, La philosophie mathématique de Bertrand Russell, Introduction, page 15. Librairie philosophique J. Vrin, collection « Mathésis », 1993.)
    • Si je la comprends bien, la thèse logiciste est que les vérités contenues dans les mathématiques sont exclusivement des vérités de la logique. — (Jean-Michel Salanskis, Philosophie des mathématiques, page 98. Librairie philosophique J. Vrin, collection « Problèmes & Controverses », 2008.)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Références modifier