météore
Étymologie
modifier- (Vers 1270)[1] Du moyen français meteore, de l’ancien français metheores (« phénomène qui se passe dans l’atmosphère »)[1], emprunté au grec ancien μετέωρα, metéōra (« phénomènes ou corps célestes »)[1], de μετέωρος, metéōros (« élevé, dans les airs »)[1].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
météore | météores |
\me.te.ɔʁ\ |
météore \me.te.ɔʁ\ masculin
- Phénomène atmosphérique.
Le tonnerre, les éclairs, la pluie, la neige, la grêle sont des météores.
L’arc-en-ciel est un météore.
Météore aérien, aqueux, lumineux, igné, enflammé.
- Ce n’était qu’un orage qui avait passé avec cette rapidité spéciale aux météores électriques. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
Vous avez beaucoup couru aujourd'hui ; vous avez eu des émotions ; vous avez vu des météores [il s'agit de feux follets] …
— (Comte W. Sollohub, Le feu follet, acte unique, scène unique, dans : Théâtre de campagne, septième série ; Librairie Ollendorff, Paris, 1881, page 264)
- Corps solide qui se consume en traversant l'atmosphère.
[Mayer] explique l’incandescence des météores par une perte d’énergie cinétique dans l’atmosphère.
— (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961)
- (En particulier) Traînée lumineuse produite par l’entrée dans l’atmosphère d’un météoroïde.
Aussi son règne fut-il comme le cours d’un météore rapide et étincelant qui parcourt le ciel, répandant autour de lui une lumière éblouissante, mais inutile, que remplace aussitôt une obscurité profonde.
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Personne qui a une renommée éclatante, mais passagère ; chose qui fait une impression vive, mais peu durable.
Il est dans le caractère français de s’enthousiasmer, de se colérer, de se passionner pour le météore du moment, pour les bâtons flottants de l’actualité.
— (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)Thom ne fut-il qu’un météore polaire, qui déchira la toile du ciel canadien pour vomir son fiel contre les Canadiens français et les Métis, puis repartir, le mal fait, vers son Écosse natale ?
— (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », Argument, volume 19, no 2, printemps-été 2017, page 125)
Notes
modifier- Il est conseillé de préférer météorite au sens de « corps solide, bolide, fragment retrouvé à terre[1]. »
Synonymes
modifierDérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierTraductions
modifier- Allemand : Meteor (de)
- Anglais : meteor (en)
- Espagnol : meteoro (es)
- Finnois : meteori (fi), tähdenlento (fi)
- Italien : meteora (it) féminin
- Kotava : xiza (*)
- Same du Nord : doleš (*)
- Solrésol : lalami (*), l'alami (*)
- Suédois : luftfenomen (sv) (1), eldkula (sv) (2), meteor (sv) (2)
- Tchèque : meteor (cs)
Prononciation
modifier- \me.te.ɔʁ\
- France (Lyon) : écouter « météore [me.te.ɔʁ] »
- France (Vosges) : écouter « météore [me.te.ɔʁ] »
Voir aussi
modifier- météore sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (météore), mais l’article a pu être modifié depuis.
Sources
modifier- ↑ a b c d et e « météore », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage