Voir aussi : metalloïde

Étymologie

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Composé de métal, métallo- et -oïde.

Adjectif

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SingulierPluriel
Masculin
et féminin
métalloïde métalloïdes
\me.ta.lɔ.id\

métalloïde \me.ta.lɔ.id\ masculin et féminin identiques

  1. Qui a certaines des caractéristiques d'un métal.
    • Des variétés allotropiques du phosphore ou du bismuth présentent des comportements métalloïdes.
    • Il est bien clair que le potassium, le zinc, le cuivre sont des métaux pour tout le monde, de même que l’iode, l’oxygène, le soufre sont invariablement qualifiés de métalloïdes. Les propriétés physiques et chimiques des premiers diffèrent à tel point de celles des derniers qu’aucune hésitation n’est possible.  (Antoine de Saporta, 1886, dans la Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 76 : Les Corps simples de la chimie, page 911)

Traductions

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Nom commun

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SingulierPluriel
métalloïde métalloïdes
\me.ta.lɔ.id\

métalloïde \me.ta.lɔ.id\ masculin

  1. (Chimie) Éléments chimiques dont les propriétés physiques et chimiques sont intermédiaires entre celles d’un métal et d’un non-métal.
    • Ce tableau, comprenant les densités des corps simples les plus répandus, nous montre que les atomes des métaux seraient les plus denses, que les métaux terreux et alcalins viendraient ensuite, et que vers la partie supérieure se trouveraient les métalloïdes gazeux, l’oxygène, le carbone, l’azote et l’hydrogène, qui occupent le haut de la série.  (Désiré Danton, Géogénie, étude sur l’origine et la formation de la terre, Imprimerie P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau, 1866)
    • Puisque les membres d’un même groupe naturel de métalloïdes absorbent pour un atome isolé d’un corps donné le même nombre d’atomes d’hydrogène, de chlore, de brome, d’iode et de fluor, on est en droit d’en conclure que l’identité de « valence » ou pouvoir absorbant, par rapport à ces derniers corps, implique une parenté incontestable.  (Antoine de Saporta, 1886, dans la Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 76 : Les Corps simples de la chimie, page 918)
    • Si le composé est formé d’un métal et d’un autre corps simple, on place en second le nom du métal. S’il est formé de deux métalloïdes, l’usage apprend quel est celui des deux noms qui prend la terminaison ure ; ex.: sulfure de carbone, chlorure de soufre.  (Berthe Bussard et Hélène Dubois, 1897, Leçons élémentaires de chimie : Chapitre VI : Nomenclature, Belin frères, pages 31–39)
    • Dans une première approximation, on convient que la matière, c’est ce qui est pondérable. La chimie nous en fait connaître les formes diverses ; ce sont les différens corps simples, métalloïdes, métaux, et les corps composés, minéraux ou organiques.  (Albert Dastre, 1898, dans la Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 146, pages 668–683 : Questions scientifiques - La Théorie de l’énergie et le monde vivant : L’énergie en général)
    • Les définitions des acides, bases et sels ont notablement changé au cours des temps. Les acides par exemple furent d’abord des oxydes des métalloïdes, c’est-à-dire des composés de l’oxygène dont le nom conserve la trace de cette erreur, le mot voulant dire, en grec « j’engendre les acides. » Aujourd’hui, les acides ne sont plus définis comme des composés de l’oxygène mais comme des composés de l’hydrogène.  (Albert Dastre, 1905, dans la Revue des Deux Mondes, 5e période, tome 28 : Revue scientifique - Acidité, alcalinité, en chimie et en biologie, pages 202–217)
    • Plus de 20 000 raies ont été, jusqu’à ce jour, photographiées et cataloguées dans le spectre solaire. […] Sur ce nombre, très peu tendent à indiquer la présence de métalloïdes dans le Soleil. Une fraction importante, un tiers environ, peut être rapportée avec certitude soit à l’oxygène et à la vapeur d’eau de l’atmosphère terrestre, soit aux vapeurs métalliques de l’atmosphère solaire. Tout le reste, c’est-à-dire la grande majorité, demeure encore sans explication.  (Pierre Puiseux, 1908, dans la Revue des Deux Mondes, 5e période, tome 43 : L’Union internationale pour les recherches solaires, pp. 409–432)
    • Pour savoir la chimie, ils se procurèrent le cours de Regnault et apprirent d’abord « que les corps simples sont peut-être composés ».
      On les distingue en métalloïdes et en métaux, différence qui n’a « rien d’absolu », dit l’auteur. De même pour les acides et pour les bases, « un corps pouvant se comporter à la manière des acides ou des bases, suivant les circonstances ».
       (Gustave Flaubert, 1910, Bouvard et Pécuchet, L. Conard : Chapitre III, pp. 72–122)
    • C'était à croire, comme disaient nos traductions d'Hamlet, que « l'abus des métalloïdes leur avait troublé le cerveau ».  (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 109)

Antonymes

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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