Français modifier

Étymologie modifier

  1. De la blague « si je ne tiens pas ma promesse, je mange mon chapeau ». Semble être une traduction littérale de l’anglais : Charles Dickens en 1837 dans The Pickwick Papers écrit « If I knew as little of life as that, I’d eat my hat and swallow the buckle whole ». → voir manger et chapeau
  2. De l’action d’abaisser son chapeau, par humilité face à quelqu’un qui a raison lorsque l’on a tort, et par la confusion entre les deux sens anciens du verbe "avaler" — manger ou abaisser (comme dans l’aval)[1].

Locution verbale modifier

manger son chapeau \mɑ̃.ʒe sɔ̃ ʃa.po\ (se conjugue → voir la conjugaison de manger)

  1. Se déjuger, changer d’avis sous la contrainte.
    • Si un haut fonctionnaire estima que son ministre était « crucifié par cette affaire » et avait vainement fait chercher le moyen de faire monter la pièce au TER, il ajoutait que Malraux avait finalement « mangé son chapeau ». — (David Alcaud, Charles-Louis Foulon, André Malraux et le rayonnement culturel de la France, 2004)
    • Ces arbitrages du ministre de l’agriculture obligent sa collègue chargée de la transition écologique, Barbara Pompili, à manger son chapeau en justifiant des orientations qu’elle a longtemps combattues. — (Le Monde, Les abeilles, le gouvernement et l’avenir, Le Monde. Mis en ligne le 13 août 2020)

Notes modifier

Le pronom « son » peut muter selon le besoin ; le substantif « chapeau » peut prendre ou non la marque du pluriel par syllepse :

  • tu manges ton chapeau
  • ils ont mangé leur(s) chapeau(x)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier