marchand d’habits

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Composé de marchand et de habits.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
marchand d’habits marchands d’habits
\maʁ.ʃɑ̃ d‿a.bi\
 
Un marchand d’habits croqué par Honoré Daumier (1842).
 
Un marchand d’habits (carte postale de 1904.

marchand d’habits \maʁ.ʃɑ̃ d‿a.bi\ masculin (pour une femme, on dit : marchande d’habits)

  1. (Désuet) Marchand, parfois ambulant, qui vendait de vieux habits, le nom de leur profession leur servant de cri.
    • — Pstt, pstt, ho ! hé ! marchand d’habits !
      Le marchand d’habits est monté et nous a donné quarante sous de la relique.
      — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
    • Marchand d’habits ! Ta voix de cuivre et de rogomme
      Me surprend tout à coup, me hèle en tapinois ;
      Et toujours dans mon âme elle pénètre, comme
      Un fantôme canaille, ironique et sournois.
      — (Maurice Rollinat, Les Névroses, 1883, « Les Spectres », « Le Marchand d’habits ». Édition Fasquelle, 1917, page 277 : texte procuré en ligne par Wikisource : s:fr:Le Marchand d’habits et s:fr:Page:Rollinat - Les Névroses (Fasquelle 1917).djvu/287)
    • Dans sa petite voiture conduite par une ânesse, qu’il arrêtait devant chaque maison pour entrer dans les cours, le marchand d’habits, portant un fouet, psalmodiait : « Habits, marchand d’habits, ha… bits » avec la même pause entre les deux dernières syllabes d’habits que s’il eût entonné en plain-chant : « Per omnia saecula saeculo… rum » ou : « Requiescat in pa… ce », bien qu’il ne dût pas croire à l’éternité de ses habits et ne les offrît pas non plus comme linceuls pour le suprême repos dans la paix. — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)

Synonymes modifier

Prononciation modifier

Références modifier