maroquin
Étymologie
modifier- (Adjectif) (Nom commun 1) (XVe siècle)[1] Dérivé de Maroc, avec le suffixe -in[2], ce sont les Arabes qui ont peaufiné la technique du cuir[1].
- (Nom commun 2) Étymologie incertaine ; peut-être apparenté au précédent[1].
Adjectif
modifierInvariable |
---|
maroquin \ma.ʁɔ.kɛ̃\ |
maroquin \ma.ʁɔ.kɛ̃\ invariable
- Qui ressemble au maroquin.
Une reliure maroquin.
Papier maroquin.
Traductions
modifierNom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
maroquin | maroquins |
\ma.ʁɔ.kɛ̃\ |
maroquin \ma.ʁɔ.kɛ̃\ masculin
- Cuir de bouc ou de chèvre, dont le tannage se fait au sumac ou à la noix de galle, puis le cuir est teinté coté fleur.
Demain, par exemple, il tiendra dans son bras un portefeuille de maroquin rouge.
— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)Il enfila aussitôt une paire de bottes en maroquin bariolé, dont, grâce à notre mollesse, la ville de Torjok fait un commerce considérable.
— (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842, traduction de Henri Mongault, 1949)Derrière eux vient une litière fermée recouverte de maroquin et pourvue, devant et derrière, de brancards entre lesquels marchent des mules richement harnachées.
— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 118)
- (Par extension) Objet en maroquin.
Je vois encore Ferry, prenant son maroquin et quittant le banc des ministres sous les huées.
— (Léon Daudet, Universaux, 1935)
- (Sens figuré) (Politique) Portefeuille ministériel.
Recevoir un maroquin à la Justice.
Il n’est guère plus fort en orthographe que son collègue de l’Intérieur. Mais il en sait plus long en histoire et en économie sociale, ce savetier, que n’en savent tous les diplômés réunis qui ont, avant lui, pris le portefeuille — dont il a, avant-hier, tâté le ventre, avec une moue d’homme qui se connaît plus en peau de vache qu’en maroquin.
— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)Henri Frenay, ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, appelait son maroquin le « ministère de la souffrance ».
— (Pierre Assouline, Lutetia, Gallimard, 2005, collection Folio, page 373)Les mauvaises langues ont vite fait d’affirmer que le Premier ministre sortant tentait d’acheter les bonnes grâces de Bart De Wever, dans le but d’obtenir le maroquin des Finances dans le futur gouvernement…
— (Présidence européenne : Leterme informera De Wever mais pas Di Rupo, Le Soir, <www.lesoir.be>, 16 juin 2010)Au diable les idées et les convictions, que ne ferait-on pas pour un maroquin ?
— (Remaniement, la valse des pantins, 15.11.2010, <www.agoravox.fr>)
Synonymes
modifier- saffian
- portefeuille (Sens 3)
Dérivés
modifier- demi-maroquin (Sens 3) (poste de secrétaire d’État)
- maroquin subalterne (Sens 3) (secrétariat d’État)
- maroquiner
- maroquinier
- maroquinerie
Traductions
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
maroquin | maroquins |
\ma.ʁɔ.kɛ̃\ |
maroquin \ma.ʁɔ.kɛ̃\ masculin
- (Marine) Étai tendu entre le haut de deux mâts, et servant à porter les palans utilisés pour charger le bateau.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Traductions
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \ma.ʁɔ.kɛ̃\ rime avec les mots qui finissent en \kɛ̃\.
- \ma.ʁɔ.kɛ̃\
- Lyon (France) : écouter « maroquin [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « maroquin [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- maroquin sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- ↑ a b et c « maroquin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « maroquin », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage