mazette
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
mazette | mazettes |
\ma.zɛt\ |
mazette \ma.zɛt\ féminin
- (Désuet) Mauvais petit cheval.
Il était monté sur une mazette.
Une petite, une vieille mazette.
- (Désuet) (Sens figuré) (Familier) Celui qui manque de force ou d’ardeur, soit en marchant, soit en portant des fardeaux.
Vous n’avancez pas, vous êtes une mazette.
Parce que pour faire un coup pareil, en plein quartier des Halles, c'est sûrement pas une mazette !
— (F. Carco, L'homme traqué, 1922)
- Personne inhabile à quelque jeu qui demande de la combinaison ou de l’adresse.
Il ne sait pas jouer, c’est une mazette.
« Tireur » de l'autre camp, Madame Suzanne se classait à peu près au même niveau que moi qui « pointais » dans le camp Daste. Je pointe parfois très bien, parfois en mazette.
— (Colette, « Bella-Vista » in Bella-Vista, 1931, éditions Hachette (1972), page 61)
- (Désuet) (Par extension) Personne ou chose de mauvaise qualité ; insuffisante dans son emploi.
Ah ! ces sacrées femmes, ça ne peut pas perdre un milliard sans tourner de l’œil. Quelles mazettes !
— (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)Le docteur Bonfant est mort, c’est bien, nous avons le devoir de nous taire, mais le moins qu’on pourrait dire, si le silence au-dessus d’une tombe n’était pas sacré, c’est qu’il était une mazette et un criminel.
— (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)Décidément, les types de l’autre rive tiraient comme des mazettes.
— (Jean de Baroncelli, Vingt-six hommes, Grasset, 1941, page 155)
Dérivés
modifier- coup de mazette (Jeu de dames)
Proverbes et phrases toutes faites
modifier- mazette voit échec, mazette fait échec (les débutants ont tendance à toujours donner un échec si c’est possible, même si ce n’est pas le meilleur coup)
Vocabulaire apparenté par le sens
modifierTraductions
modifierInterjection
modifiermazette \ma.zɛt\
- Exprime l’étonnement ou l’admiration.
Mazette ! Ma sœur est une mangeuse d’hommes ! Et de femmes ! Jamais j’aurais cru ça ! Et dire que c’est moi qu’on prend pour le queutard de la famille ! Tu cachais bien ton jeu !
— (Stéphanie Maieron, Élisa… Ce qui n’est pas dit n’existe pas, Édilivre, 2014)Mazette, construire soi-même sa bécane, c’est quand même quelque chose !
— (Henri Lœvenbruck, Nous rêvions juste de liberté, Flammarion, 2015)
- Exprime la surprise suite à une annonce le plus souvent défavorable.
Vous m’avez trahi ? Mazette !
Traductions
modifierPrononciation
modifier- France (Vosges) : écouter « mazette [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifierRéférences
modifier- ↑ Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mazette), mais l’article a pu être modifié depuis.