mener par le bout du nez

Français modifier

Étymologie modifier

 
L’inspiration du proverbe.
(XVIIIe siècle) Par analogie avec l’animal qu’on conduit en lui attachant une chaine au nez, d’après une phrase grecque « parlant d’un imbécile qui se laisse conduire par autrui, comme nous voyons que l’on conduit les buffles & les ours en leur passant une chaîne au museau »[1].
Pour l’étymologie des mots formant le proverbe → voir mener, par, le, bout, du et nez

Locution verbale modifier

mener par le bout du nez \mə.ne paʁ lə bu dy ne\ transitif (se conjugue → voir la conjugaison de mener)

  1. (Sens figuré) (Familier) Abuser de l’ascendant qu’on a sur quelqu’un pour lui faire faire tout ce qu’on veut[2].
    • Elle menait son mari par le bout du nez, disait-on dans le faubourg. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Si je me souviens bien, c’est Lews Therin qui te menait par le bout du nez, et pas le contraire. Insensible à tes caprices, il ne bronchait pas quand tu tapais du pied. En quelque sorte, il t’envoyait lui acheter du vin, et tu filais doux… — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
    • — La gadji lui menait la vie dure. Et les petites gadjis aussi. C'est ce qui arrive quand tu te laisses mener par le bout du nez, je le lui ai dit cent fois. — (Carmen Mola, La Fiancée gitane, Éditions Actes Sud Littérature, 2019, chapitre 41)
    • L’espoir se plaisait à me mener par le bout du nez. — (Harlan Coben, Dans les bois, Belfond, 2008)

Variantes orthographiques modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Prononciation modifier

Références modifier