Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de merle et de blanc.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
merle blanc merles blancs
\mɛʁ.lə blɑ̃\

merle blanc \mɛʁ.lə blɑ̃\ masculin

  1. (Sens propre) Merle albinos ou leucistique.
  2. (Sens figuré) (Familier) Chose exceptionnelle ou rarissime, voire impossible.
    • Au fait, c’est peut-être la quadrature du cercle, la tulipe noire, le dahlia bleu, le merle blanc, l’impossible ! — (Jules Claretie, Le Train 17, 1877)
    • Bien plus, il ajoutait qu’ayant noyé ses lignes de fond, amorcées de fromage de Gruyère et de sang de bœuf, en aval de l’égout, il avait pris une de ces anguilles courtes, replètes et marquées de taches de feu qu’on rencontre en Loire entre Paimbœuf et Nantes, mais qui sont rares en Seine, autant que le merle blanc dans nos vergers : une lamproie, ce poisson cannibale, que les patriciens de Rome nourrissaient avec de la chair d’esclave. — (Paul Féval, La Vampire, E. Dentu, 1891, pages 5-13)
    • Quelques amateurs prirent l’idée, mais sans croire à son application ; mais telle est la puissance imaginaire des horticulteurs que, tout en regardant leur spéculation comme manquée à l’avance, ils ne pensèrent plus d’abord qu’à cette grande tulipe noire réputée chimérique comme le cygne noir d’Horace, et comme le merle blanc de la tradition française. — (Alexandre Dumas, La Tulipe noire, Calmann Lévy, 1892, pages 61-70)
    • Elle était là, non pour chercher parmi eux, mais comme à la poursuite d'une chance ; comme un chasseur de merle blanc s'en va chez les merles sans qu'il ait besoin même d'un coup d'œil pour savoir qu'ils sont tous noirs. — (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
  3. (Sens figuré) Personne aux qualités exceptionnelles.
    • — « Enfin ! il paraît qu’il y en a pourtant quelques-uns qui se décident à travailler un peu ; tenez, celui qui s’en va là-bas, on m’a dit que c’est un piocheur ! »
      Curieux de voir la figure de ce merle blanc, pour le reconnaître aux examens, je double le pas de façon à le rencontrer dans l’escalier.
      — (Albert Lavignac, Les Gaietés du Conservatoire, Librairie Ch. Delagrave, 1899, pages 72-74)
    • Le client qui payait bien était, pour lui, cet oiseau fantastique, appelé le merle blanc dans tous les mondes sublunaires. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

« merle », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage