Français modifier

Étymologie modifier

Du latin mirabelia (« chose extraordinaire »)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
merveille merveilles
\mɛʁ.vɛj\

merveille \mɛʁ.vɛj\ féminin

  1. Chose qui cause une grande admiration.
    • Pic de la Mirandole fut regardé comme la merveille de son siècle.
    • À l’agrégation d’histoire, un candidat a fait l’histoire ancienne et moderne de cent cinquante îles de la Méditerranée ; un autre, douze pages sur le Concile de Florence avec citation des calembours latins du temps. Ce candidat-merveille est resté un homme de sixième ordre. Voilà les fruits du concours : des médiocrités et des monstruosités. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • La moindre photographie nous apprend cent fois plus sur le Parthénon qu'un volume consacré à vanter les merveilles de ce monument. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, page 195)
    • L'œuvre est imprimée à Genève : à quelques lieues de là, sur les rives du même lac, les notables de Vevey siègent sous un miroir hémisphérique, une merveille qui nous est conservée et qui suscite la rêverie. — (Denis Hüe, « Miroir de mort, miroir de vie, miroirs du monde », dans Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale, sous la direction de Fabienne Pomel, Presses universitaires de Rennes, 2016, page 60)
    • (Familier) Ce n’est pas grande merveille, ou, par ironie, Voilà une belle merveille, se dit pour rabaisser une chose, une action que quelqu’un veut faire passer pour admirable.
  2. (Pâtisserie) (Sud-ouest de la France) Beignet.
    • Les merveilles ne sont pas particulières à Genève ; on en fait aussi dans la Dordogne. — (Littré)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • merveille sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Ancien français modifier

Étymologie modifier

Du latin mirabilia (« choses admirables »).

Nom commun modifier

merveille *\Prononciation ?\ féminin

  1. Merveille.
    • tenir a merveille, s’étonner.
    • Dist li paiens : merveilles en ai grant. — (Chanson de Roland, laisse numéro XL, circa 1100.)
    • Ce est merveille que Deus le soufre tant. — (idem, CXXXII)
    • À tant [ils] saillent hors du batel,
      Et vinrent à Jehan isnel,
      Cui il voient faire mervelles.
      — (Bl. et Jeh. 4356, XIIIe siècle.)
    • Et disoient que il avoient trouvé merveilles de diverses bestes sauvages et de diverses façons. — (Jean de Joinville, 220, XIIIe siècle.)

Variantes modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

  • merveillier
  • n’est merveille — il n’est pas étonnant
    n’estoit merveille si ert noircie — (Vie de sainte Marie l’Égyptienne, ms. 3516 de la Bibliothèque de l’Arsenal, f. 115v. a.)

Références modifier