Français modifier

Étymologie modifier

De l'anglais my lord.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
milord milords
\mi.lɔʁ\

milord \mi.lɔʁ\ masculin

  1. Terme anglais par lequel on s’adresse à un lord.
  2. (Sens figuré) (Populaire) (Vieilli) Homme riche.
    • Il a des breloques, il impose aux gens de menu, passe pour un milord dans les villages. — (Honoré de Balzac, L’Illustre Gaudissart)
    • « Voilà notre milord ivre mort, disait le lancier. Eh bien, on a beau dire, moi je bois tout mon argent, mais jamais on ne m’a vu comme milord ». — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Ils firent une courte halte chez Larouche, à Sherbrooke, le temps que lui aussi se sape façon milord pour aller se taper la cloche "Chez Bouchard-Taylor". — (Luc Baranger, Maria chape de haine, chapitre 3, Baleine, 2010)
    • Francis Claude ambitionnait d'attirer chez lui les intellectuels et la bourgeoisie de la rive gauche, désireux de « s'encanailler ». Aurait-il pu choisir un autre nom que celui de l'homme qui se conduisait comme un milord avec les arsouilles et comme une arsouille avec les milords. — (Richard Khaitzine, Galeries et passages de Paris: A la recherche du temps passé: Guide complet , Grenoble : Le Mercure Dauphinois, 2010)
    • Comme chaque fois que je nippais en milord, costume en cashmere, les pieds campés dans des Richelieu, j'avais une pensée pour le beau-père de mon ami P., un voyou de la vieille école, que je n'avais vu que trois fois dans ma vie, mais dont la ganache m'avait imposé le respect pour toujours. — (Jean Gab’1, Sur la tombe de ma mère, éd. Don Quichotte, 2013)
  3. Voiture à cheval où le cocher est assis sur un siège surélevé.
    • Vers le milieu du mois de juillet de l’année 1838, une de ces voitures nouvellement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des milords, cheminait, rue de l’Université, portant un gros homme de taille moyenne, en uniforme de capitaine de la garde nationale. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Tant de bogheis, de phaétons, de milords n’étaient pas inutiles à un agité, qui du matin au soir, parcourait Paris. — (G. Augustin-Thierry, Conspirateurs et Gens de police : La Mystérieuse Affaire Donnadieu (1802), A. Colin, 1909, page 85)

Variantes orthographiques modifier

Variantes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • milord sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier