Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIIe siècle) Dérivé de mitraille, avec le suffixe -ade.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
mitraillade mitraillades
\mi.tʁa.jad\
 
Mitraillade sur les foules républicaines par les canons du Badinguet.

mitraillade \mi.tʁa.jad\ féminin

  1. (Désuet) Tir au canon chargé de mitraille.
    • Stationnées sur les principaux quais, sur les principales places, et comme animées par un courant électrique, les troupes faisaient feu de toutes parts. Le canon grondait sur la place Louis le Grand. La mitraillade avait commencé, renversant sur le pavé hommes, femmes, enfants. — (Louis Blanc, Histoire de la Dix Ans 1830-1840, tome 2, (Histoire de la révolution française), Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, p. 117)
    • Par sa mitraillade de Saint-Roch, Napoléon a fait sentir qu'il était résolu, prompt, ferme vis-à-vis de l’anarchie, vis-à-vis des hommes qui affaiblissent et attaquent le pouvoir, et qui voudraient le réduire à la nullité. — (Prosper Enfantin, Correspondance politique 1835-1840, extrait du journal Le Crédit, Paris : au journal Le Crédit, 1849, p. 117)
  2. Tir ou décharge d'armes à feu en rafales.
    • Des isolés tirent toujours.
      À 22 heures, forte mitraillade.
      — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 322.)

Notes modifier

  • Le Nouveau Dictionnaire universel, de Maurice Lachatre, Paris, s.d. (1869), tome 2 (G-Z), p. 730, indique :
    « Ce mot ne s'applique pas aux décharges à mitraille faites contre un ennemi en bataille ; il s'est dit de celles destinées à exterminer des masses de personnes prisonnières , sans défense, soit renfermées dans un espace étroit, soit liées et garrottées. »

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier