Français modifier

Étymologie modifier

Vient de moire. (XVIe siècle)

Verbe modifier

moirer \mwa.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Donner à une étoffe l’apprêt désigné sous le nom de moire.
  2. (Par extension) Donner l’aspect de moire à une étoffe.
    • La suivante rangea sur la table un vase de fleurs et les flambeaux de cire, dont les reflets moiraient de rouge et de jaune les rideaux de soie bleue au chevet du lit de la malade. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
  3. (Par extension) Donner l’aspect de moire à un objet.
    • […] et ils pensaient que c'était assez déjà d’y laisser descendre leur image, tout au fond, dans ces lueurs vertes qui moiraient les pierres d’étranges reflets […] — (Emile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Sur le lac tranquille, une barque passa avec un lampion vert qui moirait l’eau noire de reflets onduleux. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 114)
    • Seul, sur la place, le débit de tabac flamboyait, projetant dans la nuit une vaste lueur tango dont les reflets moiraient le ciment des trottoirs […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
  4. Apporter un attrait.
    • L'arrivée d'un nouveau pensionnaire, voyageur de commerce, touriste ou autre, est donc considérée comme une bonne fortune: c'est un peu d'air du dehors qui vient doucement moirer le morne et stagnant étang de l'ennui quotidien. — (Alphonse Allais, À se tordre, 1891)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier