monter la tête à quelqu’un

Français modifier

 

Étymologie modifier

 Composé de monter et de tête.

Locution verbale modifier

monter la tête à quelqu’un \mɔ̃.te la tɛ.t‿a kɛl.k‿œ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de monter)

  1. (Sens figuré) Exciter quelqu’un en le portant à croire certaines choses.
    • Je les ai bien échauffés, et ils crieront : Vive Monsieur ! vive la Régence ! et plus de Cardinal ! comme des enragés. Ce sont de bonnes dévotes, tout à moi, qui leur ont monté la tête. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Paillardin. — Je t’en prie ! ne va pas monter la tête à ce garçon !
      Pinglet. — Je ne lui monte rien du tout !…
      — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
    • Un jour, elle lui déclara qu’elle n’aimait pas son cocher, qu’il lui montait peut-être la tête contre elle, qu’en tous cas il n’était pas avec lui de l’exactitude et de la déférence qu’elle voulait. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 172)
    • — Tout cela n’est qu’impression, je vous le répète. J’ai peut-être eu tort de parler. Il est possible que je me monte la tête. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Puis maman dit à mi-voix : « Quelqu’un te monte la tête. Qui te monte la tête ? » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 162)

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • Somain (France) : écouter « monter la tête à quelqu’un [Prononciation ?] »