Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de Montmartre, avec le suffixe -logue.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
montmartrologue montmartrologues
\mɔ̃.maʁ.tʁɔ.lɔɡ\

montmartrologue \mɔ̃.maʁ.tʁɔ.lɔɡ\ masculin et féminin identiques

  1. (Rare) Personne spécialisée dans l’étude de la commune de Montmartre, rattachée à Paris en 1860, ou, depuis cette date, du quartier de Montmartre.
    • Et si l’on n’a pas les preuves qu’elle servait aux besoins du templé de Teutatès (et de Mercure ensuite), ainsi que l’avancent quelques montmartrologues, du moins est-on certain qu’elle servait aux usages des religieuses de l’abbaye, à preuve qu’elles réclamèrent des tuniques noires pour remplacer leurs blanches, trop salissantes – et usant, par ce fait – trop d’eau de la Bonne. — (Roland Monclavel, « Les sources de Mont-Martre », Le Magasin pittoresque, série II, tome dix-septième, page 148. Ancienne librairie Furne, mars 1899.)
    • Les uns penchent pour le latin bucca (bouche), buée (buanderie), et bouc (bouc païen). De toutes ces origines qui voudraient en tout cas l’orthographe Buc et qui est acceptée par tous les montmartrologues, le Conseil Municipal a choisi la moins rationelle en écrivant Fontaine du But !... Quel But ? — (Roland Montclavel, « Les anciennes sources de MOntmartre », page 623. La Nouvelle Revue, 15 octobre 1901.)
    • Et c'est ici qu'intervient notre lectrice Hélène GG, grande montmartrologue depuis toujours, qui m'envoie une photographie stéréoscopique daté de 1863 (environ). — (Billet « Le Rocher suisse », 19 octobre 2020, sur le blog Paris-bise-art : Paris hors des sentiers battus.)

Notes modifier

Pierre-André Taguieff a utilisé le terme, en 2011, lors d'un entretien initialement motivé par la parution du roman Le Cimetière de Prague, d'Umberto Eco, mais dans lequel il évoquait avec une pointe de dérision les spécialistes de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline et de divers aspects de la vie de celui-ci[1] :

  • Dans le petit commerce céliniste, outre les judéophobes de toutes les générations, on ne compte plus les bébertologues , les lucettologues, les montmartrologues et les meudonologues. — (Pierre-André Taguieff, « Séduction du conspirationnisme : Umberto Eco » (propos recueillis par Paul-François Paoli). Site Surlering.com, 18 mars 2011 (disponible en cache sur Google).)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Références modifier

  1. L’emploi du terme « montmartrologue » fait allusion aux années passées par l’écrivain à deux adresses successives (92, rue Lepic puis 4, rue Girardon), qui fréquentait alors des figures de la vie montmartroise telles que le peintre Gen Paul, l’acteur Robert Le Vigan ou le dessinateur Ralph Soupault, comme le relatait Jean-Laurent Poli dans son article « Céline oublié de la mémoire de Montmartre », publié dans le n° 1383 (2e trimestre 2011) de Paris Montmartre, repris sur le blog Le Petit Célinien le 18 juin 2011.
    Pierre-André Taguieff utilisait pareillement le terme « meudonologues » pour évoquer les personnes s'intéressant aux années passées par Céline à Meudon après la Seconde Guerre mondiale.