Étymologie

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Composé à partir du latin mutus, (« muet ») et du suffixe -isme.

Nom commun

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SingulierPluriel
mutisme mutismes
\my.tism\

mutisme \my.tism\ masculin

  1. (Médecine, Psychologie) État de celui qui est muet.
    • Le mutisme est ordinairement une suite de la surdité de naissance.
    • Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d’apoplexie : il n’est alors qu’un symptôme. Je passerai également sous silence le mutisme causé par les divers empoisonnements, parce que j’aurai à m’en occuper plus tard. Lorsque le mutisme est essentiellement nerveux, il constitue le seul symptôme de l’affection.  (Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
    • Lise était muette, mais non muette de naissance ; c’est-à-dire que le mutisme n’était point chez elle la conséquence de la surdité. Pendant deux ans elle avait parlé, puis tout à coup, un peu avant d’atteindre sa quatrième année, elle avait perdu l’usage de la parole. Cet accident, survenu à la suite de convulsions, n’avait heureusement pas atteint son intelligence, qui s’était au contraire développée avec une précocité extraordinaire ; non-seulement elle comprenait tout, mais encore elle disait, elle exprimait tout.  (Hector Malot, Sans famille, 1878)
  2. (Par extension) Fait de ne pas parler, souvent pour exprimer un retrait, un rejet, un entêtement, etc.
    • Jamais personne ne l’avait entendue chanter, et ce mutisme donnait lieu à de bizarres interprétations.  (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
    • Ses amis et ses compagnons de promenades lointaines, les spahis du Bureau arabe, s’étaient de nouveau retranchés dans un mutisme lourd, dans la soumission froide des premiers jours.  (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Mais cette nouvelle surprise me coupait la parole : je ne répondis rien. Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère.  (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
    • Le matin, chez Tante Madeleine, le grand-père, en proie au plus noir chagrin, avait accablé les siens de son mutisme.  (Pierre-Henri Simon, Les Valentin, 1931)
    • Le mutisme, c’est l’absence de parole. Le silence n’est pas lié à la parole ou à l’absence de parole.  (Les crocodiles ne pensent pas! – Reflets du tantrisme cachemirien – Entretiens avec Éric Baret, Éditions de Mortagne, Boucherville (Québec), 1994, page 33)

Synonymes

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Hyponymes

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Apparentés étymologiques

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Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • mutisme sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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