Français modifier

Étymologie modifier

(1578) De myrte, avec le suffixe -eux. Néologisme de Ronsard (voir citation).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin myrteux
\miʁ.tø\
Féminin myrteuse
\miʁ.tøz\
myrteuses
\miʁ.tøz\

myrteux \miʁ.tø\ masculin

  1. (Très rare) Relatif au myrte.
    • Je repris la délicieuse étude de mon poète. Tandis que, le livre à la main, je méditais comment ceux qu’Amour fit périr d’un mal cruel suivent les sentiers secrets au fond de la forêt myrteuse, le reflet des étoiles vint se mêler en tremblant aux églantines effeuillées dans l’eau de la fontaine claustrale. — (Anatole France, L’île des Pingouins (1908), page 144, 2019, La Gibecière à Mots)
    • L’aube brouillait l’étoile et les myrteuses mares
      le vent secouait ses tripes polyglottes
      l’herbe se trahissait. — (Henri Droguet, Ventôses, Songes (1982), 1990, Champ Vallon)
    • Le commissaire Fabio Zurloni aimait le Lido […] pour ses parcs ombreux et ses jardins myrteux qui parfument l’air de senteurs méridionales, […]. — (Henri Sacchi, La Dogaresse, 1994, Le Seuil)
    • Ne vous aventurez pas par ces sentiers myrteux ! — (blog Le petit monde de Joe, poème ode aux fées, 2009)
    • Le parfum myrteux les soulage du mal de mer et la tempête s’apaise miraculeusement. — (Sonia {Darthou, Lexique des symboles de la mythologie grecque, pages 77-83, 2020, « Que sais-je ? », PUF)
  2. (En particulier) (Littéraire) Relatif au myrte, symbole du royaume des morts, de l’immortalité mais aussi de l’amour chez les Grecs anciens.
    • Je seray sous la terre et fantôme sans os
      Par les ombres myrteux je prendray mon repos
      — (Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, second livre, LXII, 1578)
    • Une ruse de la raison berne les travailleurs de la mort, obscurs insectes des ombres myrteux où nul ne pénètre – la nature est empêchée, par les rites humains, de reprendre le corps. — (Robert Redeker, L’éclipse de la mort, page 86, 2017, Desclée De Brouwer)
    • Je me précipitais à la fenêtre, m’enveloppant d’une couverture, comme un pacha revu et corrigé par les quais de Seine et leurs ombres myrteuses. — (Silvain Reiner, La danse avec l’Étrangère, 1972, FeniXX)

Traductions modifier

Références modifier