mythonner

Français modifier

Étymologie modifier

Probablement de mythomanie. Potentiellement d'un jeu de mots avec mitonner (voir la référence aux fourneaux dans le premier exemple).

Verbe modifier

mythonner \mi.tɔ.ne\ intransitif ou transitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

(Familier) (Néologisme) (Très rare) Raconter volontairement des choses fausses, agir en mythomane.
- Pour le dire en toute cuistrerie, Platon «mythonne» sans doute rien de moins qu'un changement de paradigme sur les fourneaux de la vérité. — (Jean-François Chassay, Bertrand Gervais, Les lieux de l'imaginaire, 2002)
- Ça balance pas mal à Paris, paraît-il. Ça mythonne aussi. Du moins du côté de la place Beauvau dont le locataire a passé beaucoup de temps hier, devant la commission des Lois de l’Assemblée, à malmener la vérité. Par deux fois au moins, Gérald Darmanin a menti. — (Sylvain Chazot, « Le mytho de l'intérieur », dans Libération du 2 décembre 2020)
- C’est fini l’époque de la Sega Megadrive où tu pouvais mythonner en disant « j’ai fini le jeu », raconte Cédric, 28 ans, qui se défend de tout excès. — (Journal 20 minutes, n° 1462, 12 septembre 2008)
- C'était toujours le plus difficile quand on mythonnait – trouver jusqu'où une personne était prête à avaler le mensonge. Tout le monde avait une limite, un niveau qu'ils pouvaient accepter, mais si ce niveau était dépassé, vous étiez foutu. — (Andrea Speed, Les Infectés, tome 1, traduit de l'anglais par Cassie Black, Éditions Reines-Beaux, 2016, chap. 4)
- Ça me change de tous ces connards qui font des livres sur moi, qui mythonnent trois cents pages sur notre relation alors que je les ai croisés deux minutes à tout casser. — (David Foenkinos, Lennon, Éditions Plon, 2010, 10^e séance)