Étymologie

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Dénominal de l’ancien français nant (« gage »), refait sur nan, pluriel de nam, emprunté au vieux norrois nam (« prise de possession »).

nantir \nɑ̃.tiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. Munir d’un nantissement, donner des gages pour assurance d’une dette.
    • Cet homme ne prête point si on ne le nantit auparavant.
    • Il ne veut rien prêter s’il n’est nanti.
    • Il ne perdra rien dans cette affaire, il s’était nanti de gages sûrs, il s’était nanti.

se nantir transitif (Pronominal)

  1. (Droit) Saisir comme ayant-droit, s’emparer par précaution, sauf à rapporter.
  2. Se munir, se pourvoir de quelque chose par précaution.
    • Dans ce cas, tu n'objecteras pas à me nantir d'un peu plus que ta parole ? — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
    • Je me suis nanti d’un bon manteau contre la pluie, d’un bon déjeuner avant de partir.
    • (Sens figuré) Nanti de cette assurance, je n’ai pas hésité à faire ce qu’on me demandait.
  3. (Absolument) Faire des profits dans un emploi, dans une place, et les mettre en réserve.
    • Un homme nanti, bien nanti, Un homme qui s’est amassé une fortune, créé une situation avantageuse.
    • Un politicien nanti.
    • Mais la vie des bourgeois consiste depuis si longtemps à se nantir mutuellement de choses chères et futiles qu’ils en ont oublié celles qui ne coûtent rien, et ils confondent le cher et l’essentiel. C’est la plus grande des folies. — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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