Français modifier

Étymologie modifier

Du latin nervosus.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin nerveux
\nɛʁ.vø\
Féminin nerveuse
\nɛʁ.vøz\
nerveuses
\nɛʁ.vøz\

nerveux \nɛʁ.vø\

  1. Relatif aux nerfs et au système nerveux.
    • Quelle est l’importance de la théorie de Pavlov sur l’activité nerveuse supérieure pour la philosophie marxiste-léniniste ? — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 164)
    • Inspirée par le fonctionnement des cellules nerveuses des organismes vivants, la logique neuromorphique propose une alternative à la logique booléenne. Ces concepts introduits en 1943 ont conduit à des applications relativement limitées jusqu'à ce jour. — (Hervé Fanet, Micro et nano-électronique: Bases, Composants, Circuits, collection Technologie électronique, Paris : Éditions Dunod, 2006, page 367)
  2. Qualifie une personne qui a les nerfs sensibles ou irritables.
    • Plus le cheval est irritable, nerveux ou craintif plus il faut être modéré dans l’emploi de la chambrière ; […]. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l’homme de cheval, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865, page 255)
    • Cette femme est très nerveuse.
    • Et aussi le mot « nerveux » quand il est appliqué à Lili prend son sens positif… « Elle est nerveuse » veut dire : « Quelle force vitale elle a, comme elle est vivante ! » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 160-161)
  3. Qualifie un état de nervosité accidentelle ou passagère.
    • Dès qu’il fut descendu de voiture, celui-ci, contrairement à toutes ses habitudes, ne monta pas directement à sa chambre, il entra dans le salon et s’y promena, le visage à l’orage, très agité, très nerveux, s’impatientant de ce qu'on ne servît pas. — (Revue des deux mondes, 1890, volume 102, page 502)
  4. Qui a de bons nerfs ; qui a de la force dans les muscles.
    • Bras, corps nerveux.
    • C’est un petit homme nerveux.
    • Un cheval nerveux.
  5. (Sens figuré) Qualifie ce qui a de la fermeté, de la vigueur.
    • Le pinot meunier, rouge aussi, régulier et rustique, atténue l’acidité mais donne des vins fins moins nerveux. — (Alain Ségelle et Monique Chassang, Les vins de France, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1999, page 63)
    • Ce style, ce discours est nerveux.
  6. Qui est plein de nerfs et de muscles.
    • Le pied est la partie du corps la plus nerveuse.
  7. (Cuisine) Qualifie une viande trop dure.
  8. (Foresterie, Menuiserie) Qui tend à se déformer après l’abattage, en particulier lors de son utilisation en menuiserie.
    • Un bois est parfois qualifié de nerveux lorsqu’il se déforme au moment du sciage alors que ces déformations ne sont dues qu’à des tensions internes. Il peut également être qualifié de nerveux lorsque, pendant le séchage, les débits subissent des déformations dues à de grandes différences entre retrait radial et retrait tangentiel. — (Bois tropicaux, éditions Quae, 1983, page 24)
    • Le mélèze développe un bois brun-rougeâtre, résineux, aux qualités mécaniques remarquables (pour les arbres de montagne) et de très bonne durabilité naturelle. Le mélèze de plaine aurait des propriétés mécaniques inférieures, mais serait aussi moins nerveux. — (CRPF Grand Est, Le mélèze d’Europe, 2005 → lire en ligne)
  9. Qualifie un charbon particulièrement dur.
    • Le charbon à travers lequel on se frayait un passage était ce que les mineurs appellent nerveux, c’est-à-dire très-dur, — (Hector Malot, Sans famille, 1878)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier et pluriel
nerveux
\nɛʁ.vø\

nerveux \nɛʁ.vø\ masculin (pour une femme, on dit : nerveuse) singulier et pluriel identiques

  1. (Par substantivation) Personne ou animal excité, irritable.
    • Puis le nerveux à peau rouge est entré. — (Alain Demouzon, Les flics ont peur dans le noir, L’encrier renversé, n° 16-17, août 1992)
    • Une annonce comme celle-là exerce une attirance irrésistible sur tous les détraqués, les imaginatifs, les grands nerveux, les épileptiques… — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 48)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier