Français modifier

Étymologie modifier

Du latin neutralitas, de neutralis (« neutre »)[1], de nĕŭter, tra, trum (« neutre, aucun des deux, qui n’est ni l’un, ni l’autre »)[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
neutralité neutralités
\nø.tʁa.li.te\

neutralité \nø.tʁa.li.te\ féminin

  1. État d’une puissance qui ne prend pas parti entre deux ou plusieurs autres puissances qui sont en guerre.
    • La ville de Cologne, sur le fondement de sa neutralité, a donné entrée à plusieurs personnes de l’armée du prince d’Orange. — (Pellisson, Lettres historiques t. II, page 86, 1624-1693, cité par Pougens et Littré)
    • Si la paix est un état positif qui place les nations parmi lesquelles elle règne, dans un système de bienveillance réciproque, la neutralité est, au contraire, un état négatif qui exige une complète indifférence, une sévère impassibilité. — (Anonyme, Droit maritime. De la Neutralité, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • La neutralité belge ne repose que sur des conventions diplomatiques dont la sanction est subordonnée aux convenances, aux intérêts et aux moyens d’action des puissances garantes. Des évènements peuvent surgir qui fassent de cette neutralité une fiction décevante. — (Eugène Ténot, Les nouvelles défenses de la France, 1882 — cité dans Victor Margueritte, Au bord du Gouffre, 1919)
    • — Je n’aurais jamais pu penser qu’ils ne respecteraient pas la neutralité belge…
      Il avait appuyé sur les syllabes de : neu-tra-li-té belge. Certainement, ces deux mots avaient représenté pour lui jusqu’à ce jour une vague espérance, et il avait dû souvent les répéter, sans y croire, mais avec beaucoup de bonne volonté. Maintenant, ils étaient balayés avec le reste. Neutralité belge.
      — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 53)
  2. (Par extension) État de ceux qui ne prennent pas parti dans des disputes, des querelles, des différends.
  3. État de ce qui est sans effet sur quelque chose ou quelqu’un.
  4. (Colorimétrie) Caractère neutre de la couleur.
    • Tout est gris, noir ou blanc, dans une neutralité de teinte qui accompagne les choses rêvées plutôt que les choses vues. — (Alphonse Daudet, La moisson au bord de la mer, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 217)

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
  2. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage