Français modifier

Étymologie modifier

Du nom de famille du philosophe Friedrich Nietzsche avec le suffixe -éen.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin nietzschéen
\nit.ʃe.ɛ̃\
nietzschéens
\nit.ʃe.ɛ̃\
Féminin nietzschéenne
\nit.ʃe.ɛn\
nietzschéennes
\nit.ʃe.ɛn\

nietzschéen \nit.ʃe.ɛ̃\

 
Nietzsche en 1872.
  1. (Philosophie) Qui découle ou s’apparente à la pensée de Friedrich Nietzsche.
    • Décrétant réactivement leur absoluité comme l'esclave nietzschéen décrète réactivement sa bonté, elles cherchent frénétiquement à discréditer toutes les autres idées comme « méchantes », parce que susceptibles d'être l'index de leur propre accidentalité. — (Richard Sinding, Qu'est-ce qu'une crise ?, Presses universitaires de France, 1981, page 97)
    • Il riait comme un cheval, il nous traitait en hommes faits, il disait « soyons nietzschéens ». Son enseignement se voulait un cours d'aération intellectuelle. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 121)
    • Surtout aucun contact avec l’autre, surtout pas. Des millions d’amis mais surtout pas la disponibilité au sourire de l’autre. Ceci étant dit, cela facilite la pensée nietzschéenne : « Que le prochain, hélas, est dur à digérer ! » — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 68)
    • Il me semble que ce que dit l'adjectif nietzschéen, c'est la volonté de reprendre sur soi et de poursuivre à sa manière, avec ses forces, un type de questionnement, et généralement des questions de méthode. Il me semble que être nietzschéen, c'est d'abord une certaine manière de poser les questions de type philosophique. — (Dorian Astor, interviewé par Alain Finkielkraut à l'émission Répliques, France Inter, 4 mars 2017)

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
nietzschéen nietzschéens
\nit.ʃe.ɛ̃\

nietzschéen \nit.ʃe.ɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : nietzschéenne)

  1. (Philosophie) Personne se réclamant de la pensée de Friedrich Nietzsche ou supposée influencée par sa pensée.
    • On a par exemple souvent répété que sa connaissance de Nietzsche ne pouvait avoir été qu’indirecte et superficielle, tandis qu’une analyse de ses textes faite par un nietzschéen comme Louis Estève montre bien à quel point Marinetti a été un lecteur passionné du philosophe allemand. — (Marinetti et le futurisme : études, documents, iconographie réunis et présentés par Giovanni Lista, chapitre « Marinetti et le futurisme politique » (rédigé par Giovanni Lista), page 14. Éditions L’Âge d’Homme, collection « Cahiers des avant-gardes » no 1, 1977.)
    • Polémiquant avec Jean-François Lyotard et les nietzschéens, Luc Ferry entre dans le débat sur l’importance accordée respectivement au consensus (la dimension d’universalité, le sens commun) ou au dissensus (la dimension de l’événement et du sublime). — (Jean-Luc Chalumeau, Introduction aux idées contemporaines en France, page 165. Éditions Vuibert, collection « Idées et références », 1998.)
    • Les nietzschéens ont invoqué les censures et les déformations que les autorités ont fait subir aux textes du philosophe. N’allons pas croire néanmoins qu’on faisait dire à ces textes ce qu’ils n’avaient jamais contenu. — (Christian Godin, La Philosophie pour les Nuls, page 486. Éditions First, collection « Pour les Nuls », édition revue et augmentée, 2007.)

Prononciation modifier