Français modifier

Étymologie modifier

(Verbe 1) Dérivé de nique, de par la locution faire la nique, avec la désinence -er.
(Verbe 2) De l’arabe par l’intermédiaire du sabir.[1][2] Dans l’arabe populaire en Afrique du Nord نك nik (« faire l’amour »), de l'arabe classique نكح nakaḥa (percer, forer; cohabiter avec une femme; en parlant des animaux, couvrir la femelle)[3], ou de نكاح nikāḥ (« coït »).
Ou abréviation de forniquer passé dans l’argot populaire.

Verbe 1 modifier

niquer \ni.ke\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) (Jeu de dés) Obtenir au premier jet ce que l’on avait annoncé.

Apparentés étymologiques modifier

Verbe 2 modifier

niquer \ni.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) aphérèse

  1. (Argot) (Vulgaire) Forniquer ; avoir un rapport sexuel ; faire l’amour.
    • La réalité, c'est que je me suis bougé pour récolter des infos sur le meurtre de Noy. Je l’avais copieusement niquée dans un hôtel de Pigalle et une semaine plus tard, un mec la charcle. Je me demande si quelqu'un essaye de me faire plonger […]. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014)
    • Puis, des femmes à niquer, il y en a trop. — (Nicolas Morel, Le faux épaule la mort, Seuil, 1990, page 121)
    • Fais-toi bien niquer, va ! Jouis ton content ! — (Françoise Rey et Rémo Forlani, En toutes lettres, Ramsay, 1992, page 129)
  2. (Par extension) (Argot) (Injurieux) Manifestation de mépris sans intention réelle d'avoir des relations physiques.
    • Mais je te nique, moi, répondit Abdel, un autre de ses tics de langage. — (Jean-Marie Langlois, L’Enfer du décor, Le Manuscrit, 2003, page 138)
    • Quel plaisir ces gardes à vue où tu attends 2h pour que les premiers mots de ton client mineur lors de l’entretien avocat soient (selon l’interprète): « ta mère je la nique ». — (MaîtreDouxDoux sur Twitter, le 26 mai 2022)
  3. (Argot) (Vulgaire) Prendre quelqu’un qui a commis une faute, un délit.
  4. (Argot) (Vulgaire) Obtenir quelque chose de quelqu’un par la ruse, le mensonge ; duper.
    • Je t’ai bien niqué sur ce coup-là ! = Je t’ai bien eu.
    • Je les ai déjà trompés en quittant leur mère, ils vont croire que je les nique une seconde fois. C’est l’entourloupe irréparable — (Jean Durieux, Frédéric Dard dit San Antonio : un portrait, Renaudot, 1990, page 251)
  5. (Argot) (Vulgaire) Subtiliser, voler.
    • Les enfoirés de tansgi t’ont niqué ton portefeuille — (Mélanie Smit, L’appel du vent, Le Manuscrit, 2004, page 29)
  6. (Argot) (Vulgaire) Casser quelque chose.
    • Mais j'étais resté assis trop longtemps dans ce bureau, je m'étais bel et bien niqué les reins à me pencher au-dessus de ces maudits manuscrits. — (Philippe Djian, Échine, B. Barrault, 1988, page 356)
    • Je ne décolère pas. J’attaque Stéphanie : « T’as une conception bizarre de l’amitié pour niquer une soirée en imposant une fouteuse de merde comme celle-là ! — (Rose Émilien, Les Michetonneuses, Éditions Don Quichotte, 2016)
  7. (Argot) (Vulgaire) Rouer de coups.
    • Mais il répondit seulement avec hargne : « Tu as raison, ce n'est pas fini, on te niquera la gueule. » — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Un individu cagoulé et muni d’un mégaphone s’est exclamé : « C’est l’AFP ! Niquez-les, ces fils de pute ! » relate la journaliste agressée. A cet appel, une cinquantaine de personnes se sont dirigées vers la vidéaste pour en découdre avec elle. — (Le Monde avec AFP, « « C’est l’AFP ! Niquez-les, ces fils de pute ! » : une équipe de l’Agence France-Presse agressée à Paris lors de la manifestation anti-passe», Le Monde avec AFP, 15 janvier 2022)
    • Houa l’autre bouffon, qu’il ne vienne pas raconter ça devant moi parce que même si c’est celui qui couche avec ma sœur, je le nique moi ! — (Vincent Mérand, Juste un petit secret, Publibook, 2002, page 93)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. « niquer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. le Grand Robert de la langue française (version de démonstration), Article niquer, 2010
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