noue
Français modifier
Étymologie modifier
- (Nom 1) En ancien français nohe (« gouttière ») ou noc au masculin,
- Littré[1] le donne d’origine germanique et l’apparente à nook, (« coin, angle de deux murs ») en anglais, nok (« faîte, came ») en néerlandais, Nocke (« came ») en allemand, apparenté à nochère.
- Pour le TLFi[2], du bas-latin *nauca, crase de *navica, diminutif de navis (« nef, navire »), apparenté à nacelle.
- (Nom 2) En ancien français noe (« prairie marécageuse »), du gaulois *nauda (« marécage »)[2]. Pour Littré[1], c’est le même mot que le suivant : en nage a le sens de « en eaux, inondé, plongé dans l’eau ».
- (Nom 3) En ancien français noe (« nage, nageoire, tripes »)[1].
Nom commun 1 modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
noue | noues |
\nu\ |
noue \nu\ féminin
- (Art) Endroit où se rencontrent les surfaces inclinées de deux combles.
- La noue cornière est celle où les couvertures de deux corps de logis se joignent.
- Lame de plomb, de zinc ou de cuivre placée à cet endroit.
- Noue de plomb, table de plomb qui est de toute la longueur de la noue d'un comble d'ardoise.
- Tuile creuse servant à l’écoulement des eaux.
- Les noues d’une lucarne.
Dérivés modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
- tanchis, tranchis
- noue figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : charpente.
Traductions modifier
Nom commun 2 modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
noue | noues |
\nu\ |
noue \nu\ féminin
- Ancien lit d’un cours d’eau où les eaux ont une tendance à revenir en cas de débordements.
- Les noues anciennes vont s'asséchant par colmatage et évoluent vers la Saulaie ou l'Aulnaie. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 58)
Nombreuses noues, bras secondaires ou méandres abandonnés aux eaux stagnantes, ressemblant aux bayous de Louisiane.
— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 280)« Une noue doit être rincée de temps à autre par le mouvement de la rivière. Sinon, elle meurt », déclare le Maître des Eaux.
— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 281)
- Sorte de terre grasse et humide, pré inondable servant à la pâture des bestiaux.
- Les bouleaux lèvent dans les noues,
les aulnes par terres mouvantes,
les merisiers en terres fraîches
et le genièvre en terre aride. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, chant 2, traduction de Gabriel Rebourcet) Tandis que les mots poursuivaient leur lent martèlement, Thomas pensa aux endroits où vivaient les siens. John Summer, le vieux Giizis, Clothilde Fleury, Angus Watch, Buggy Morrissey et Anakwad habitaient des baraques de rondins et de terre nichées dans les noues et les collines, à l’abri du vent. Ils tiraient leur eau des étangs ou de maigres sources, éclairaient leur maison au kérosène.
— (Louise Erdrich, Celui qui veille, traduit de l'américain par Sarah Gurcel, Albin Michel, 2022, page 239)
- Les bouleaux lèvent dans les noues,
- Fossé d’écoulement des eaux.
- La noue est une des nombreuses techniques alternatives pour la gestion des eaux de ruissellement urbain utilisée pour parer aux inconvénients hydrauliques de l'imperméabilisation croissante des villes, qui cause des problèmes d'inondation en aval (ou sur place) et d'éventuel déficit en alimentation de la nappe sous-jacente ; des techniques « passives » de ce type, en réalité fort anciennes, sont testées dans différents pays et contextes.
- L’ajout de végétaux dans la noue permet de diminuer les vitesses de ruissellement, ce qui a pour effet d’augmenter la sédimentation, l’infiltration de l’eau à travers le sol et l’évapotranspiration, le transfert de l’eau vers l’atmosphère par l’évaporation et par la transpiration des plantes lors de la photosynthèse. — (Charlotte Lemieux, "Les noues végétalisées, des ouvrages de gestion des eaux pluviales efficaces", Avizo Experts-Conseils, 2021. → lire en ligne)
Variantes modifier
Dérivés modifier
Traductions modifier
Nom commun 3 modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
noue | noues |
\nu\ |
noue \nu\ féminin
- (Pêche) Entrailles, foie et langue d’une morue[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Synonymes modifier
Apparentés étymologiques modifier
Forme de verbe modifier
Voir la conjugaison du verbe nouer | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | je noue |
il/elle/on noue | ||
Subjonctif | Présent | que je noue |
qu’il/elle/on noue | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) noue |
noue \nu\
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de nouer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de nouer.
- La nostalgie est « un sentiment de perte et de déplacement, mais aussi une histoire d’amour que l’on noue avec son propre imaginaire », écrivait le sociologue Zygmunt Bauman dans Retrotopia. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 10)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de nouer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de nouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de nouer.
Prononciation modifier
- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « noue [Prononciation ?] »
Homophones modifier
Voir aussi modifier
- noue sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- ↑ a b c et d « noue », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « noue », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Ancien français modifier
Nom commun modifier
noue *\Prononciation ?\ féminin
- Variante de noe.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Anagrammes modifier
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (noe)
Tourangeau modifier
Étymologie modifier
- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun modifier
noue \Prononciation ?\ féminin
- (Agriculture) Prairie sèche ne donnant qu’une coupe.
Références modifier
- Auguste Brachet, Vocabulaire tourangeau, Romania, 1872, page 90 → [voir en ligne]