Français modifier

Étymologie modifier

C’est la tête qui permet de ne pas se tromper. On considère ici que sa tête devait être partie, puisqu’on a fait une erreur.

Locution-phrase modifier

où ai-je la tête \u ɛ‿ʒ la tɛt\ (se conjugue → voir la conjugaison de avoir)

  1. (Sens figuré) S’emploie pour reconnaître une erreur, et l’attribuer à la distraction ou à un égarement passager. Note d’usage : se conjugue au présent et au passé.
    • Mais, ma pauvre Hermine, où avais-tu la tête ? Comment ! tu as osé faire une telle démarche sans en parler à maman ? — (George Boucher de Boucherville, Une de perdue, deux de trouvées, Eusèbe Sénécal, 1874, tome II, chapitre XXXVIII)
    • Aussi où avais-je la tête, d’aller demander à ce Cipolla de me composer une chanson sur les idées d’une jeune fille amoureuse ? Mettre l’esprit d’un ange dans la cervelle d’un cuistre ! — (Alfred de Musset, Carmosine, Charpentier, 1888 (1re édition 1865), acte II, scène II)
    • Il est tout simplement chef de cabinet, chef de toute la boutique, et encore, où ai-je la tête, ma parole, je suis aussi distrait que toi, il n’est pas chef de cabinet, il est directeur du cabinet. — (Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919, première partie)
    • Où avait-il donc la tête quand il avait décidé de se laisser entraîner dans ce sac de nœuds ? — (Víctor del Árbol, Toutes les vagues de l’océan, Babel Noir, 2014)

Traductions modifier